AFRIQUE/OUGANDA - La protection de l'enfance et la sauvegarde des capacités des mineurs, objectifs de Catholic Care for Children
Fides FR - www.fides.org -
sam, 27/03/2021 - 21:17
Kampala - « A cause des défis que nos religieuses ont affronté par le passé, nous cherchons une manière sûre et formelle afin de mener l'apostolat, surtout dans le domaine de la pastorale de l'enfance, sans compromettre les charismes individuels des jeunes » a déclaré Sœur Stella Maris Kamanzi OLGC, coordinatrice du programme national de la Catholic Care for Children – Ouganda , à l'occasion du séminaire de formation encours despuis le début de février dernier. Par le passé en effet, les religieuses impliquées ont dû faire face à des défis qui ont eu également de douloureuses conséquences légales.
« L'objectif général des personnes consacrées impliquées dans le ministère de la protection des mineurs sont le témoignage de bonnes pratiques et la promotion des capacités des jeunes » déclare la religieuse dans la note parvenue à l'Agence Fides. « Des rapportd informels et des cas d'abus sur les plus jeunes ont été enregistrés principalement à cause de l'ignorance. Nous rationnalisons actuellement tout ce qui a à faire avec la protection des enfants et nous mènerons des programmes parallèles afin de couvrir ceux demeurés en suspens à cause de la pandémie de Covid-19 au cours de l'an dernier ».
Pour éviter les erreurs, le programme souligne en outre le besoin d'intégrer les procédures dans les cadres juridiques internationaux, régionaux et nationaux. Jusqu'à présent, parmi les thèmes suivis par le CCCU, constituent des références l'introduction à la protection de l'enfance, le cadre juridique et politique, les systèmes de protection internationaux, régionaux et nationaux et les stratégies de prévention et de réponse.
Le programme du CCCU est en cours depuis 2017 et, outre le bureau central, voit la participation sur le terrain d'autres membres du personnel au sein des zones est et nord du pays, engagés dans le traçage et les évaluations familiales.
« L'objectif général des personnes consacrées impliquées dans le ministère de la protection des mineurs sont le témoignage de bonnes pratiques et la promotion des capacités des jeunes » déclare la religieuse dans la note parvenue à l'Agence Fides. « Des rapportd informels et des cas d'abus sur les plus jeunes ont été enregistrés principalement à cause de l'ignorance. Nous rationnalisons actuellement tout ce qui a à faire avec la protection des enfants et nous mènerons des programmes parallèles afin de couvrir ceux demeurés en suspens à cause de la pandémie de Covid-19 au cours de l'an dernier ».
Pour éviter les erreurs, le programme souligne en outre le besoin d'intégrer les procédures dans les cadres juridiques internationaux, régionaux et nationaux. Jusqu'à présent, parmi les thèmes suivis par le CCCU, constituent des références l'introduction à la protection de l'enfance, le cadre juridique et politique, les systèmes de protection internationaux, régionaux et nationaux et les stratégies de prévention et de réponse.
Le programme du CCCU est en cours depuis 2017 et, outre le bureau central, voit la participation sur le terrain d'autres membres du personnel au sein des zones est et nord du pays, engagés dans le traçage et les évaluations familiales.
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AFRIQUE/MOZAMBIQUE - Au moins 180 personnes réfugiées dans un hôtel assiégé par les djihadistes
Fides FR - www.fides.org -
sam, 27/03/2021 - 21:01
Maputo – Quelques 180 personnes, dont plusieurs étrangers, se sont réfugiées dans un hôtel de Palma, où elles se trouvent assiégées depuis le 24 mars au soir par un groupe djihadiste qui a pris d'assaut la ville de la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique.
Les djihadistes ont commencé une incursion dans la ville côtière mercredi après-midi, obligeant les résidents terrorisés à s'enfuir dans la forêt environnante, alors que les salariés de la société s'occupant de l'extraction de gaz sur le gisement voisin, et les fonctionnaires publics ont cherché refuge à l'intérieur de l’hôtel Amarula Palma.
« Presque toute la ville a été détruite. De nombreuses personnes sont mortes » a déclaré un travailleur du site d'extraction de gaz.
« Pendant que la population locale s'enfuyait dans la brousse, les travailleurs des sociétés de gaz, y compris les étrangers se sont réfugiés à l’hôtel Amarula où ils attendent d’être sauvés ». Une société de sécurité privée sud-africaine est parvenmue à éloigner les djihadistes grâce à trois hélicoptères de combat légers et ce jusqu'à l'après-midi d'hier. Ensuite de quoi, les aéronefs ont dû se retirer, ayant achevé leur carburant.
L'armée mozambicaine cherche encore un couloir aérien permettant d'assurer leur évacuation même si un nombre non précisé de personnes a déjà été mis en sûreté.
Les djihadistes ont commencé une incursion dans la ville côtière mercredi après-midi, obligeant les résidents terrorisés à s'enfuir dans la forêt environnante, alors que les salariés de la société s'occupant de l'extraction de gaz sur le gisement voisin, et les fonctionnaires publics ont cherché refuge à l'intérieur de l’hôtel Amarula Palma.
« Presque toute la ville a été détruite. De nombreuses personnes sont mortes » a déclaré un travailleur du site d'extraction de gaz.
« Pendant que la population locale s'enfuyait dans la brousse, les travailleurs des sociétés de gaz, y compris les étrangers se sont réfugiés à l’hôtel Amarula où ils attendent d’être sauvés ». Une société de sécurité privée sud-africaine est parvenmue à éloigner les djihadistes grâce à trois hélicoptères de combat légers et ce jusqu'à l'après-midi d'hier. Ensuite de quoi, les aéronefs ont dû se retirer, ayant achevé leur carburant.
L'armée mozambicaine cherche encore un couloir aérien permettant d'assurer leur évacuation même si un nombre non précisé de personnes a déjà été mis en sûreté.
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AFRIQUE/NIGERIA - Eglises et écoles ouvertes et un nouveau village pour accueillir des familles ayant fui Boko Haram
Fides FR - www.fides.org -
sam, 27/03/2021 - 20:54
Yola - « Depuis 2014, nous accueillons dans notre Diocèse des milliers de personnes en fuite des zones limitrophes occupées ou détruites par Boko Haram. Nous avons accueilli dans les espaces de notre Cathédrale Sainte Thérèse, dans les Paroisses, les écoles, jusqu'à 3.000 personnes. Nous avons ouvert les portes de nos églises, de nos locaux et des maisons afin d'accorder un refuge à nos frères. Certains d'entre eux ne peuvent encore retourner dans leurs villages à cause de la présence de terroristes sur zone. Nous avons par suite décidé de construire des maisons pour eux et de les faire vivre ici, chez nous ». C'est ainsi que s'exprime dans le cadre d'un entretien accordé à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Stephen Dami Mamza, Evêque de Yola, capitale et plus vaste ville de l'Etat d'Adamawa, à l’extrême est du Nigeria, l'une des zones les plus touchées par la férocité de Boko Haram. Pour venir en aide aux groupes de familles accueillis dans son Diocèse, l'Evêque a adopté une initiative concrète.
Il explique à Fides : « Du Nord de notre Etat, de très nombreuses personnes ont fui depuis 2014, étant expropriées de tout et terrorisées et ont fini sur le territoire de mon Diocèse. Depuis lors, nous avons choisi de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour les accueillir dignement et avons ouvert de nombreux édifices afin d'organiser des camps. Pour quelques milliers d'entre eux, depuis que la situation s'est tranquillisée et que l'armée a repris le contrôle de la zone, il a été possible de retourner chez eux. Cependant, pour environ 850 personnes, à cause des énormes risques qu'elles courent encore dans leurs villages, l'hypothèse d'un retour est absolument impraticable. Pour elles, lasses de vivre sous la tente dans les camps, sans perspective d'avenir, j'ai pensé à construire de véritables maisons ».
Avec la contribution de Mission Allemagne, principal contributeur financier de projets au sein du Diocèse de Yola, et grâce à une donation de la part du Gouverneur de l'Etat d'Adamawa portant sur 10 acres de terrain, ont été construits des appartements permettant de loger environ 90 familles.
« Il s'agira d'un quartier où, outre les habitations – indique l'Evêque – seront présentes une école, une église et une mosquée – 5% des évacués étant musulmans NDR. Les maisons sont au nombre de 86 pour un total de 86 familles et, à compter de la mi-avril, lorsque les travaux seront achevés et les logements remis à leurs destinataires, elles deviendront pour eux des demeures permanentes. Les familles en question sont avec nous depuis longtemps et elles deviendront nos concitoyens et pourront ainsi imaginer un avenir avec un minimum de stabilité. Toutes les familles en question ont perdu au moins un de leur membre, tué par Boko Haram mais nombre de familles ont eu plus d'un de ses membres tué ou enlevé. Elles sont par suite toutes traumatisées et éprouvées notamment par le fait de ne pouvoir compter sur une maison et sur des structures pour leurs enfants. Elles ont des histoires différentes mais se ressemblent à cause d'une grande douleur et d'un sens de désorientation. Nous espérons que cette nouvelle perspective les aidera à recommencer ».
La situation actuelle, ainsi que l'explique Mgr Mamza, est relativement tranquille même si les forêts sises aux alentours des villages d'une partie de la zone dont proviennent les évacués, demeurent des zones très dangereuses. Entre temps, les initiatives des responsables religieux visant à favoriser la paix et le dialogue se poursuivent.
L'Evêque conclut : « Ici, est très actif l’Interreligious Council, au sein duquel il m'a été donné la responsabilité de siéger pour toutes les Eglises chrétiennes. Dans notre Etat, il existe de nombreuses initiatives en faveur de la paix et du dialogue et dans certains cas, nous, responsables religieux, nous rendons directement là où la paix est menacée afin de favoriser la réconciliation et la compréhension. Le fil direct avec les communautés locales et la médiation constituent des instruments efficaces. Je suis content du climat de dialogue même si doivent toujours être vérifiées les inrtentions réelles. Pour les musulmans comme pour les chrétiens, on a parfois la sensation que le dialogue est désiré seulement s'il est conforme à leurs intérêts propres. Dans tous les cas, nous sommes très déterminés et nous ferons tout notre possible afin de favoriser un climat de détente ».
Il explique à Fides : « Du Nord de notre Etat, de très nombreuses personnes ont fui depuis 2014, étant expropriées de tout et terrorisées et ont fini sur le territoire de mon Diocèse. Depuis lors, nous avons choisi de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour les accueillir dignement et avons ouvert de nombreux édifices afin d'organiser des camps. Pour quelques milliers d'entre eux, depuis que la situation s'est tranquillisée et que l'armée a repris le contrôle de la zone, il a été possible de retourner chez eux. Cependant, pour environ 850 personnes, à cause des énormes risques qu'elles courent encore dans leurs villages, l'hypothèse d'un retour est absolument impraticable. Pour elles, lasses de vivre sous la tente dans les camps, sans perspective d'avenir, j'ai pensé à construire de véritables maisons ».
Avec la contribution de Mission Allemagne, principal contributeur financier de projets au sein du Diocèse de Yola, et grâce à une donation de la part du Gouverneur de l'Etat d'Adamawa portant sur 10 acres de terrain, ont été construits des appartements permettant de loger environ 90 familles.
« Il s'agira d'un quartier où, outre les habitations – indique l'Evêque – seront présentes une école, une église et une mosquée – 5% des évacués étant musulmans NDR. Les maisons sont au nombre de 86 pour un total de 86 familles et, à compter de la mi-avril, lorsque les travaux seront achevés et les logements remis à leurs destinataires, elles deviendront pour eux des demeures permanentes. Les familles en question sont avec nous depuis longtemps et elles deviendront nos concitoyens et pourront ainsi imaginer un avenir avec un minimum de stabilité. Toutes les familles en question ont perdu au moins un de leur membre, tué par Boko Haram mais nombre de familles ont eu plus d'un de ses membres tué ou enlevé. Elles sont par suite toutes traumatisées et éprouvées notamment par le fait de ne pouvoir compter sur une maison et sur des structures pour leurs enfants. Elles ont des histoires différentes mais se ressemblent à cause d'une grande douleur et d'un sens de désorientation. Nous espérons que cette nouvelle perspective les aidera à recommencer ».
La situation actuelle, ainsi que l'explique Mgr Mamza, est relativement tranquille même si les forêts sises aux alentours des villages d'une partie de la zone dont proviennent les évacués, demeurent des zones très dangereuses. Entre temps, les initiatives des responsables religieux visant à favoriser la paix et le dialogue se poursuivent.
L'Evêque conclut : « Ici, est très actif l’Interreligious Council, au sein duquel il m'a été donné la responsabilité de siéger pour toutes les Eglises chrétiennes. Dans notre Etat, il existe de nombreuses initiatives en faveur de la paix et du dialogue et dans certains cas, nous, responsables religieux, nous rendons directement là où la paix est menacée afin de favoriser la réconciliation et la compréhension. Le fil direct avec les communautés locales et la médiation constituent des instruments efficaces. Je suis content du climat de dialogue même si doivent toujours être vérifiées les inrtentions réelles. Pour les musulmans comme pour les chrétiens, on a parfois la sensation que le dialogue est désiré seulement s'il est conforme à leurs intérêts propres. Dans tous les cas, nous sommes très déterminés et nous ferons tout notre possible afin de favoriser un climat de détente ».
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ASIE/THAILANDE - Message de fraternité et de solidarité de l'Eglise en Thaïlande en direction du peuple du Myanmar
Fides FR - www.fides.org -
sam, 27/03/2021 - 20:38
Bangkok - « C'est avec une profonde tristesse et un grand regret que nous suivons les événements récents au Myanmar. Nous voyond trop de haine, trop de violence, trop d'effusions de sang et trop de souffrance. Nous constatons la douleur infligée à un peuple aimant la paix qui ne demande que la démocratie et ses justes droits. Les effort de la populations visent à construire l'unité, la justice, la paix et des chances égales pour tous les citoyens ». C'est ce qu'écrivent les Evêques de Thaïlande en s'adressant, dans une lettre ouverte envoyée à l'Agence Fides, à l'Eglise et à tout le peuple du Myanmar, en exprimant leur préoccupation et leur proximité face à la situation actuelle de tension et de violence.
« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui. Si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui » remarque le texte des Evêques qui cite la Lettre de Saint Paul aux Corinthiens, envoyant de la part de l'ensemble de l'Eglise en Thaïlande un message de fraternité et de solidarité à la nation birmane.
« Depuis des siècles, les membres de nos Eglises sont de bons voisins qui vivent en frères et sœurs. Vous souffrez en ce moment. Nous souffrons avec vous » affirment les Evêques de Thailande, se déclarant aux côtés du Saint-Père qui, dans un récent appel a affirmé : « moi aussi, je m'agenouille dans les rues du Myanmar. Moi aussi j'étends les bras » pour invoquer la fin des violences et l'avènement d'un dialogue.
Le Message reconnaît que le peuple du Myanmar, en demandant la démocratie et la paix, « demeure dans la légalité et dans la recherche de la justice et de l'harmonie ». « L'Asie est un continent de paix et d'espérance, de chaleureux liens familiaux. Nous sommes une unique famille. Nous voulons tous vous aider » indique le texte envoyé à Fides, qui appelle de ses vœux l'avènement d'un « parcour de dialogue, de réconciliation et de retour à la normalité ».
Les Evêques de Thaïlande enfin promettent leur prière et placent le Myanmar sous la protection de Notre-Dame et de Saint-Joseph.
« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui. Si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui » remarque le texte des Evêques qui cite la Lettre de Saint Paul aux Corinthiens, envoyant de la part de l'ensemble de l'Eglise en Thaïlande un message de fraternité et de solidarité à la nation birmane.
« Depuis des siècles, les membres de nos Eglises sont de bons voisins qui vivent en frères et sœurs. Vous souffrez en ce moment. Nous souffrons avec vous » affirment les Evêques de Thailande, se déclarant aux côtés du Saint-Père qui, dans un récent appel a affirmé : « moi aussi, je m'agenouille dans les rues du Myanmar. Moi aussi j'étends les bras » pour invoquer la fin des violences et l'avènement d'un dialogue.
Le Message reconnaît que le peuple du Myanmar, en demandant la démocratie et la paix, « demeure dans la légalité et dans la recherche de la justice et de l'harmonie ». « L'Asie est un continent de paix et d'espérance, de chaleureux liens familiaux. Nous sommes une unique famille. Nous voulons tous vous aider » indique le texte envoyé à Fides, qui appelle de ses vœux l'avènement d'un « parcour de dialogue, de réconciliation et de retour à la normalité ».
Les Evêques de Thaïlande enfin promettent leur prière et placent le Myanmar sous la protection de Notre-Dame et de Saint-Joseph.
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ASIE/ARABIE SAOUDITE - Migrants africains victimes d'exploitation et exposés au Covid-19 dans les centres de rétention
Fides FR - www.fides.org -
sam, 27/03/2021 - 20:26
Londres – En Arabie Saoudite, la pandémie de corona virus et les difficultés économiques provoquées par l'effondrement du prix du pétrole ont frappé les travailleurs immigrés, en particulier ceux provenant d'Afrique. En pleine urgence sanitaire, des dizaines d'entre eux ont été abandonnés par leurs employeurs sans salaire, document ou subsistance. Nombre d'entre eux, selon ce qu'indique Human Rights Watch dans un rapport publié en décembre dernier, sont bloqués dans des structures de rétention. La détention de migrants dans des structures déplorables en Arabie Saoudite représente un problème de longue date, indique le rapport. Déjà en 2014, des ressortissants éthiopiens dénonçaient le fait que des milliers de travailleurs immigrés se trouvaient détenus dans des structures de rétention improvisées, sans nourriture et abri adéquats, avant d’être rapatriés dans leurs pays d'origine. En 2019, Human Rights Watch a ensuite identifié une dizaine de prisons et trois centres de rétention en province de Jizan et Jeddah, où des milliers de migrants éthiopiens étaient détenus dans des conditions déplorables.
Selon l'OIT, dans les pays du Conseil de Coopération du Golfe, au Liban et en Jordanie, se trouvent au moins 35 millions de travailleurs immigrés. Ils proviennent en majorité d'Asie et d'Afrique. Les africains sont en majorité égypriens, éthiopiens, kenyans, somaliens et ougandais. En grande partie, ils sont employés dans le cadre d'activités humbles : en tant que domestiques, maçons, personnel de service etc. Le site spécialisé migrant-rights.org a calculé qu'en Arabie Saoudite, 99.6% des travailleurs étrangers sont d'origine étrangère et selon l'OIT, les étrangers travaillent plus de 60 heures par semaine.
« Les hommes originaires d'Ethiopie, d'Erythrée et de Somalie – explique à l'Agence Fides le Père Mussie Zerai, prêtre érythréen qui suit depuis des années les thèmes de l'immigration – sont employés en particulier sur les chantiers sans aucune protection et surtout sans documentation. La situation des femmes est différente. Elles arrivent légalement au travers de la kefala, système légal par lequel une agence du pays contactée par ces dernières leur assure un appui local en échange d'une contribution. Souvent elles s'endettent dans l'espoir de changer de vie et se retrouvent esclaves. Normalement en effet, l'appui local est l'employeur, lequel anticipe les frais liés au permis de travail, étant également responsable du visa et du statut juridique. Il a par suite un énorme pouvoir sur elles, un pouvoir qui va au-delà du simple rapport entre employeur et salarié et débouche souvent sur des abus et des mauvais traitements. « Les femmes sont considérées comme des esclaves -poursuit le prêtre. Souvent elles ne peuvent pas même sortir de chez elles. Avec la crise du corona virus, de nombreux employeurs les ont licenciées, les abandonnant de facto à une vie d'immigrées clandestines. Certaines d'entre elles sont tombées dans le piège de la prostitution et sont contraintes à travailler dans les maisons closes de pays du Golfe ».
De nombreux hommes et femmes sont incarcérés dans des lieux de détention où les conditions de vie sont compliquées. « Au cours des six derniers mois – conclut le Père Zerai – la seule Arabie Saoudite a expulsé 150.000 éthiopiens. J'ai eu l'occasion d'écouter certains prisonniers érythréens et ils m'ont décrit les pénitenciers comme des lieux surpeuplés, sales et dans lesquels les immigrés vivent en se transmettant de nombreuses maladies, dont le Covid-19, à cause de la promiscuité ».
Selon l'OIT, dans les pays du Conseil de Coopération du Golfe, au Liban et en Jordanie, se trouvent au moins 35 millions de travailleurs immigrés. Ils proviennent en majorité d'Asie et d'Afrique. Les africains sont en majorité égypriens, éthiopiens, kenyans, somaliens et ougandais. En grande partie, ils sont employés dans le cadre d'activités humbles : en tant que domestiques, maçons, personnel de service etc. Le site spécialisé migrant-rights.org a calculé qu'en Arabie Saoudite, 99.6% des travailleurs étrangers sont d'origine étrangère et selon l'OIT, les étrangers travaillent plus de 60 heures par semaine.
« Les hommes originaires d'Ethiopie, d'Erythrée et de Somalie – explique à l'Agence Fides le Père Mussie Zerai, prêtre érythréen qui suit depuis des années les thèmes de l'immigration – sont employés en particulier sur les chantiers sans aucune protection et surtout sans documentation. La situation des femmes est différente. Elles arrivent légalement au travers de la kefala, système légal par lequel une agence du pays contactée par ces dernières leur assure un appui local en échange d'une contribution. Souvent elles s'endettent dans l'espoir de changer de vie et se retrouvent esclaves. Normalement en effet, l'appui local est l'employeur, lequel anticipe les frais liés au permis de travail, étant également responsable du visa et du statut juridique. Il a par suite un énorme pouvoir sur elles, un pouvoir qui va au-delà du simple rapport entre employeur et salarié et débouche souvent sur des abus et des mauvais traitements. « Les femmes sont considérées comme des esclaves -poursuit le prêtre. Souvent elles ne peuvent pas même sortir de chez elles. Avec la crise du corona virus, de nombreux employeurs les ont licenciées, les abandonnant de facto à une vie d'immigrées clandestines. Certaines d'entre elles sont tombées dans le piège de la prostitution et sont contraintes à travailler dans les maisons closes de pays du Golfe ».
De nombreux hommes et femmes sont incarcérés dans des lieux de détention où les conditions de vie sont compliquées. « Au cours des six derniers mois – conclut le Père Zerai – la seule Arabie Saoudite a expulsé 150.000 éthiopiens. J'ai eu l'occasion d'écouter certains prisonniers érythréens et ils m'ont décrit les pénitenciers comme des lieux surpeuplés, sales et dans lesquels les immigrés vivent en se transmettant de nombreuses maladies, dont le Covid-19, à cause de la promiscuité ».
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ASIE/TURQUIE - Peines de réclusion à perpétuité pour les anciens chefs du renseignement dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du journaliste arménien Hrant Dink
Fides FR - www.fides.org -
sam, 27/03/2021 - 20:04
Istanbul – S'est provisoirement conclu au travers de deux condamations et de recours annoncés le procès pour complicité dans l'homicide du journaliste arménien Hrant Dink, figure bien connue de la communauté arménienne locale, assassiné par un tueur en 2007 dans le centre d'Istanbul, devant le siège d'Agos, le journal bilingue turc et arménien qu'il avait fondé.
La décision prise par la Cour d'Istanbul du 26 mars a condamné nombre des 76 inculpés à des peines allant jusqu'à la réclusion à perpétuité. Il n'en reste pas moins que la famille de la victime et les associations constituées à sa mémoire ont déjà annoncé leur intention de recourir en appel, estimant que la décision de justice n'a pas fait la lumière sur l'ensemble des points sombres de cette affaire et n'a pas identifié les mandants du crime perpétré voici 14 ans.
Hran Dink, journaliste arménien de nationalité turque, était connu pour son engagement en faveur d'une pleine intégration de la communauté arménien au sein de la société turque qui mettrait de coté discriminastions, soupçons et préjudices hérités des événements tragiques qui ont marqué l'histoire des arméniens en Turquie. Son homicide, vécu comme un nouveau traumatisme par la communauté arménienne turque, a mis en mouvement un procès ayant duré une décennie comprenant des enquêtes relatives à l'implication de hauts fonctionnaires des services de sécurité soupçonnnés de faire partie du réseau ayant hourdi l'homicide ou d'en avoir en quelque manière autorisé l'exécution.
Le Tribunal d'Istabul a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour homicide prémédité l'ancien chef du renseignement de la police d'Istanbul, Ramazan Akyurek, en compagnie de son ancien adjoint, Ali Fuat Yilmazer. Deux anciens officiers du Ministère de l'Intérieur d'Istanbul, Yavuz Karakaya et Muharrem Demirkale, ont eux aussi été condamnés à perpétuité alors que l'ancien commandant de la Gendarmerie de Trabzon, Ali Oz, a été condamné à 28 ans de réclusion et le journaliste Ercan Gun à 10 ans. Pour sa part, Ogun Samast, un ultra-nationaliste de Trabzon, 17 ans au moment des faits, en 2011, avait déjà admis sa culpabilité en tant qu'auteur matériel du crime, purgeant actuellement une condamnation à plus de 22 ans de réclusion.
Après la décision de justice, la famille et les amis d'Harant Dink, ont annoncé leur intention de recourir en appel et de demander la poursuite de l’enquête, estimant que les condamnations infligées n'ont pas fait pleinement la lumière sur les mandants de l'homicide.
Le caractère singulier du procès consiste dans le fait qu'au cours de ces dernières années, le ministère public ont mené l’enquête sur la piste qui présumait l'existence de liens entre les inculpés et le réseau Hizmet, organisation liée à Fethullah Gülen, le prédicateur islamique turc réfugié aux Etats-Unis depuis 1999 et accusé par la Turquie d'avoir conçu la tentative de coup d'Etat manqué contre le Président Erdogan du 15 juillet 2016. Selon les magistrats, le crime a été organisé par des hommes liés à F. Gulen et infiltrés dans les organismes de sécurité turcs. F. Gulen figurait sur la liste des inculpés du procès mais il en a été retiré avec celui de 12 co-inculpés. La chaîne e télévision NTV, en fournissant la nouvelle de la décision, a indiqué que, selon le Tribunal d'Istanbul le meurtre du journaliste arménien a été commis « conformément aux objectifs du FETÖ .
La décision prise par la Cour d'Istanbul du 26 mars a condamné nombre des 76 inculpés à des peines allant jusqu'à la réclusion à perpétuité. Il n'en reste pas moins que la famille de la victime et les associations constituées à sa mémoire ont déjà annoncé leur intention de recourir en appel, estimant que la décision de justice n'a pas fait la lumière sur l'ensemble des points sombres de cette affaire et n'a pas identifié les mandants du crime perpétré voici 14 ans.
Hran Dink, journaliste arménien de nationalité turque, était connu pour son engagement en faveur d'une pleine intégration de la communauté arménien au sein de la société turque qui mettrait de coté discriminastions, soupçons et préjudices hérités des événements tragiques qui ont marqué l'histoire des arméniens en Turquie. Son homicide, vécu comme un nouveau traumatisme par la communauté arménienne turque, a mis en mouvement un procès ayant duré une décennie comprenant des enquêtes relatives à l'implication de hauts fonctionnaires des services de sécurité soupçonnnés de faire partie du réseau ayant hourdi l'homicide ou d'en avoir en quelque manière autorisé l'exécution.
Le Tribunal d'Istabul a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour homicide prémédité l'ancien chef du renseignement de la police d'Istanbul, Ramazan Akyurek, en compagnie de son ancien adjoint, Ali Fuat Yilmazer. Deux anciens officiers du Ministère de l'Intérieur d'Istanbul, Yavuz Karakaya et Muharrem Demirkale, ont eux aussi été condamnés à perpétuité alors que l'ancien commandant de la Gendarmerie de Trabzon, Ali Oz, a été condamné à 28 ans de réclusion et le journaliste Ercan Gun à 10 ans. Pour sa part, Ogun Samast, un ultra-nationaliste de Trabzon, 17 ans au moment des faits, en 2011, avait déjà admis sa culpabilité en tant qu'auteur matériel du crime, purgeant actuellement une condamnation à plus de 22 ans de réclusion.
Après la décision de justice, la famille et les amis d'Harant Dink, ont annoncé leur intention de recourir en appel et de demander la poursuite de l’enquête, estimant que les condamnations infligées n'ont pas fait pleinement la lumière sur les mandants de l'homicide.
Le caractère singulier du procès consiste dans le fait qu'au cours de ces dernières années, le ministère public ont mené l’enquête sur la piste qui présumait l'existence de liens entre les inculpés et le réseau Hizmet, organisation liée à Fethullah Gülen, le prédicateur islamique turc réfugié aux Etats-Unis depuis 1999 et accusé par la Turquie d'avoir conçu la tentative de coup d'Etat manqué contre le Président Erdogan du 15 juillet 2016. Selon les magistrats, le crime a été organisé par des hommes liés à F. Gulen et infiltrés dans les organismes de sécurité turcs. F. Gulen figurait sur la liste des inculpés du procès mais il en a été retiré avec celui de 12 co-inculpés. La chaîne e télévision NTV, en fournissant la nouvelle de la décision, a indiqué que, selon le Tribunal d'Istanbul le meurtre du journaliste arménien a été commis « conformément aux objectifs du FETÖ .
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AFRIQUE/NIGERIA - Libération du Père Harrison Egwuenu
Fides FR - www.fides.org -
ven, 26/03/2021 - 13:30
Abuja – Le Père Harrison Egwuenu, Directeur du George’s College d'Obinomba est libre. Selon le Père Benedict Okutegbe, Administrateur de la Cathédrale du Sacré-Cœur di Diocèse de Warri, le prêtre a été libéré au soir du Dimanche 21 mars. « Il va bien mais a besoin de temps pour surmonter cette expérience traumatisante » a-t-il déclaré.
Le Père Harrison Egwuenu avait été enlevé aux alentours de 20.00 locales le 15 mars dans un Abraka, de la zone de gouvernement locale de l’Ethiope East, dans l'Etat du Delta, au sud du Nigeria . Il s'agit du énième cas d'enlèvement dans un but d'extorsion au Nigeria, un crime qui a souvent eu pour victimes des prêtres, des religieux et religieuses de l'Eglise locale.
La forte insécurité caractérisant le Nigeria est continuellement dénoncée par la population. Les Evêques ont à plusieurs reprises reportées les plaintes des fidèles qu'ils recevaient en ce qui concerne la situation précaire dans laquelle ils vivent. Dans son homélie du Dimanche 21 mars, S.Exc. Mgr Godfrey Igwebuike Onah, Evêque de Nsukka, a affirmé que « le Nigeria, notre pays, pleure, notre pays hurle de douleur ».
« Nous sommes dans l'obscurité. Tous sont confus et nous proposons actuellement des réponses qui multiplieront nos problèmes. Le changement de gouvernement en l'absence d'un changement d'attitude ne change rien dans aucun pays » a-t-il ajouté, faisant référence à l'élection de l'actuel Président, Muhammadu Buhari. « Les nigérians pensaient qu'en 2015 leurs problèmes auraient été résolus une fois qu'ils auraient changé de Président et de gouverneurs. Il n'en est rien ».
« Je pense que notre situation au Nigeria aujourd'hui a dépassé le niveau que nous voudrions voir. Nous avons besoin de voir Jésus : c'est là l'unique manière dont nous pouvons commencer à revenir en arrière sur le sentier de destruction sur lequel nous sommes tous foulés aux pieds » a-t-il ensuite conclu.
Le Père Harrison Egwuenu avait été enlevé aux alentours de 20.00 locales le 15 mars dans un Abraka, de la zone de gouvernement locale de l’Ethiope East, dans l'Etat du Delta, au sud du Nigeria . Il s'agit du énième cas d'enlèvement dans un but d'extorsion au Nigeria, un crime qui a souvent eu pour victimes des prêtres, des religieux et religieuses de l'Eglise locale.
La forte insécurité caractérisant le Nigeria est continuellement dénoncée par la population. Les Evêques ont à plusieurs reprises reportées les plaintes des fidèles qu'ils recevaient en ce qui concerne la situation précaire dans laquelle ils vivent. Dans son homélie du Dimanche 21 mars, S.Exc. Mgr Godfrey Igwebuike Onah, Evêque de Nsukka, a affirmé que « le Nigeria, notre pays, pleure, notre pays hurle de douleur ».
« Nous sommes dans l'obscurité. Tous sont confus et nous proposons actuellement des réponses qui multiplieront nos problèmes. Le changement de gouvernement en l'absence d'un changement d'attitude ne change rien dans aucun pays » a-t-il ajouté, faisant référence à l'élection de l'actuel Président, Muhammadu Buhari. « Les nigérians pensaient qu'en 2015 leurs problèmes auraient été résolus une fois qu'ils auraient changé de Président et de gouverneurs. Il n'en est rien ».
« Je pense que notre situation au Nigeria aujourd'hui a dépassé le niveau que nous voudrions voir. Nous avons besoin de voir Jésus : c'est là l'unique manière dont nous pouvons commencer à revenir en arrière sur le sentier de destruction sur lequel nous sommes tous foulés aux pieds » a-t-il ensuite conclu.
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AMERIQUE/ETATS-UNIS - Demande de Sénateurs au Président relative à la reconnaissance du Génocide arménien
Fides FR - www.fides.org -
ven, 26/03/2021 - 13:19
Washington – Un groupe de 37 sénateurs américains tant démocrates que républicains appuient les positions exprimées par le Président de la Commission pour les relations extérieures du Sénat, Robert Menendez, telles qu'adressées au Président Joseph Biden Jr. Dans une lettre demandant à ce que soit pleinement et officiellement reconnu le Génocide arménien. « Des administrations tant démocrates que républicaines – indique le texte – se son tues sur la vérité du Génocide arménien. Nous vous exhortons à rompre ce schéma de complicité en reconnaissant officiellement que le Génocide arménien a été un véritable Génocide ».
Le contenu de la lettre a été rendu public ces jours derniers également par le biais d'un communiqué de presse diffusé par l'Armenian National Committee of America . « Le Président Biden, en vertu de son solide passé et des résolutions transversales de la Chambre des Représentants et du Sénat qu'il a soutenu comme candidat – a affirmé le Directeur exécutif de l'ANCA, Aram Hamparian – se trouve dans une position de force pour rejeter la règle du bâillon turc qui bloque la condamnation permanente de la part de l'Administration des Etats-Unis et la commémoration du Génocide arménien ».
En septembre 2019, Joseph Biden Jr, à cette époque candidat aux primaires du Parti démocrate en vue des élections présidentielles de 2020, avait invité les Etats-Unis à reconnaître « une fois pour toutes » comme génocide le « Grand mal » des massacres perpétrés en 1915 à l'encontre de la population arménienne dans la péninsule anatolienne.
Le Président Donald John Trump, prédécesseur du Président Biden, ainsi que l'indiqua l'Agence Fides , avait dédié un message officiel aux massacres planifiés subis dans la péninsule anatolienne par les arméniens en 1915, mais en évitant de désigner ces massacres systématiques comme « génocide arménien », suivant en cela ses quatre derniers prédécesseurs afin de ne pas susciter de réactions irritées de la part de la Turquie.
Par le passé, les Présidents Jimmy Carter et Ronald Reagan avaient utilisé l’expression de « génocide arménien » mais par la suite, de George H.W Bush à Barack Obama, l’expression en question avait disparu des discours des hôtes de la Maison Blanche. Le Président Obama, notamment à cause des pressions turques sur le Congrès, avait méconnu la promesse faite durant la campagne électorale visant à reconnaître la nature génocidaire des massacres subis par les arméniens voici plus d’un siècle.
La nouvelle initiative transversale de Sénateurs américains propose la question du recours fréquent à la catégorie de Génocide dans la définition des stratégies géopolitiques américaines, un choix chargé d'effets concrets et opérationnels. En effet, dans l'ordonnancement américain, lorsque les crimes subis par une communauté de personnes dans une partie du monde quelle qu'elle soit sont reconnus comme génocide, le Président des Etats-Unis est tenu à mettre en œuvre toutes les options politiques, économiques et militaires aptes à soutenir les victimes et à traduire en justice les coupables. Au cours de l'expansion djihadiste sur le territoire de l'Irak, aux Etats-Unis un cartel de 118 sigles et représentants de groupes civils et religieux organisa des campagnes de pression afin de pousser les institutions fédérales à reconnaître comme génocide les actions perpétrées par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » à l'encontre de l'ensemble des communautés religieuses minoritaires, à commencer par les chrétiens et les yézidis. Le résultat le plus important de cette campagne a été l'Iraq and Syria Genocide Relief and Accountability Act, loi signée en décembre 2018 par le Président Donald John Trump, qui qualifiait de Génocide la série de crimes perpétrés au cours des années précédentes par des groupes djihadistes à l'encontre des chrétiens et des yézidis en Irak et en Syrie, engageant l'Administration américaine à poursuivre les groupes accusés comme exécuteurs de ses exactions. La loi fut qualifiée par certains invités à la cérémonie de signature d'instrument vital pour garantir la survie des chrétiens en Irak et pour sauver leur communauté de l'extinction. Il n'en reste pas moins que le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.Em. le Cardinal Louis Raphaël I° Sako, dans un récent entretien accordé à l'Agence Fides a réaffirmé que « « s'il y a eu génocide, il a frappé tous les chrétiens et encore plus les yézidis mais également les chiites et les sunnites en nombre plus grand. Il ne faut pas séparer les chrétiens des autres, les souffrances des chrétiens de celles des autres, parce que de cette manière est alimentée une mentalité sectaire ».
Le contenu de la lettre a été rendu public ces jours derniers également par le biais d'un communiqué de presse diffusé par l'Armenian National Committee of America . « Le Président Biden, en vertu de son solide passé et des résolutions transversales de la Chambre des Représentants et du Sénat qu'il a soutenu comme candidat – a affirmé le Directeur exécutif de l'ANCA, Aram Hamparian – se trouve dans une position de force pour rejeter la règle du bâillon turc qui bloque la condamnation permanente de la part de l'Administration des Etats-Unis et la commémoration du Génocide arménien ».
En septembre 2019, Joseph Biden Jr, à cette époque candidat aux primaires du Parti démocrate en vue des élections présidentielles de 2020, avait invité les Etats-Unis à reconnaître « une fois pour toutes » comme génocide le « Grand mal » des massacres perpétrés en 1915 à l'encontre de la population arménienne dans la péninsule anatolienne.
Le Président Donald John Trump, prédécesseur du Président Biden, ainsi que l'indiqua l'Agence Fides , avait dédié un message officiel aux massacres planifiés subis dans la péninsule anatolienne par les arméniens en 1915, mais en évitant de désigner ces massacres systématiques comme « génocide arménien », suivant en cela ses quatre derniers prédécesseurs afin de ne pas susciter de réactions irritées de la part de la Turquie.
Par le passé, les Présidents Jimmy Carter et Ronald Reagan avaient utilisé l’expression de « génocide arménien » mais par la suite, de George H.W Bush à Barack Obama, l’expression en question avait disparu des discours des hôtes de la Maison Blanche. Le Président Obama, notamment à cause des pressions turques sur le Congrès, avait méconnu la promesse faite durant la campagne électorale visant à reconnaître la nature génocidaire des massacres subis par les arméniens voici plus d’un siècle.
La nouvelle initiative transversale de Sénateurs américains propose la question du recours fréquent à la catégorie de Génocide dans la définition des stratégies géopolitiques américaines, un choix chargé d'effets concrets et opérationnels. En effet, dans l'ordonnancement américain, lorsque les crimes subis par une communauté de personnes dans une partie du monde quelle qu'elle soit sont reconnus comme génocide, le Président des Etats-Unis est tenu à mettre en œuvre toutes les options politiques, économiques et militaires aptes à soutenir les victimes et à traduire en justice les coupables. Au cours de l'expansion djihadiste sur le territoire de l'Irak, aux Etats-Unis un cartel de 118 sigles et représentants de groupes civils et religieux organisa des campagnes de pression afin de pousser les institutions fédérales à reconnaître comme génocide les actions perpétrées par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » à l'encontre de l'ensemble des communautés religieuses minoritaires, à commencer par les chrétiens et les yézidis. Le résultat le plus important de cette campagne a été l'Iraq and Syria Genocide Relief and Accountability Act, loi signée en décembre 2018 par le Président Donald John Trump, qui qualifiait de Génocide la série de crimes perpétrés au cours des années précédentes par des groupes djihadistes à l'encontre des chrétiens et des yézidis en Irak et en Syrie, engageant l'Administration américaine à poursuivre les groupes accusés comme exécuteurs de ses exactions. La loi fut qualifiée par certains invités à la cérémonie de signature d'instrument vital pour garantir la survie des chrétiens en Irak et pour sauver leur communauté de l'extinction. Il n'en reste pas moins que le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.Em. le Cardinal Louis Raphaël I° Sako, dans un récent entretien accordé à l'Agence Fides a réaffirmé que « « s'il y a eu génocide, il a frappé tous les chrétiens et encore plus les yézidis mais également les chiites et les sunnites en nombre plus grand. Il ne faut pas séparer les chrétiens des autres, les souffrances des chrétiens de celles des autres, parce que de cette manière est alimentée une mentalité sectaire ».
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AFRIQUE/SIERRA LEONE - Des milliers de sans-abri après un incendie de grande ampleur dans le bidonville de la capitale
Fides FR - www.fides.org -
ven, 26/03/2021 - 12:54
Freetown – Au moins 5.000 personnes sont désormais sans-abri à cause de l'incendie de grande ampleur qui a dévasté le 24 mars en fin d'après-midi le bidonville de Freetown, la capitale de la Sierra Leone.
« L'ensemble de la communauté a été rasée – a déclaré le Maire de Freetown, Yvonne Aki-Sawyerr, dans une déclaration publiée sur Facebook. « une fois encore, il n'y avait aucun accès pour les pompiers. Un édifice de six étages en construction a bloqué tout accès disponible » a-t-elle dénoncé.
Le Maire a souligné que « la réduction du danger de catastrophe ne peut intervenir sans une planification urbaine efficace et un régime d'autorisations en matière de construction centrée sur la réduction des dangers environnementaux provoqués par l'homme. « Unissez-vous à nous dans la prière pour les victimes » a-t-elle ensuite demandé.
L'incendie a éclaté vers 18.00 locales le 24 mars, se propageant rapidement le long de la Susan’s Bay.
Les habitants ont été contraints à fuir, abandonnant la majeure partie de leurs biens sur place, alors que l'incendie progressait. Selon la Croix Rouge locale, le bilan serait de 80 blessés environ mais aucune victime.
La ville, densément peuplée, a grandi de manière chaotique et désordonnée, en l'absence de plan d'urbanisme et de plan d'évacuation ou de secours.
Rappelons la tragédie de la nuit du 13 au 14 août 2017 lorsqu'un flanc de la montagne dénommée « filon de pain » s'est effondré sur le village de Regent, à 6 milles de Freetown, faisant au moins 1.100 morts. Dans un entretien accordé à Fides, le Père Gerardo Caglioni, missionnaire xavérien disposant d'une longue expérience en Sierra Leone, dénonçait le fait que « au cours de ces nombreuses années, la forêt pluviale a été engloutie et tout ce que contenait le terrain a tout simplement disparu. Par ailleurs, il faut penser que, sur ces collines pelées, ont été construites des maisons de toute dimension, sans aucun plan régulateur, sans routes, sans drainage ni égouts, sans un minimum de conditions légales pour contenir tout type d’abus » . « Où sont les écoles, les dispensaires, les lieux de la communauté et destinés au ravitaillement ? Où puise-t-on l’eau pour les différents besoins surtout au cours de la période sèche ? De nombreuses questions sans réponse, aucun plan de croissance et de développement, aucun plan pour les situations d’urgence » : des questions qui attendent encore une réponse.
« L'ensemble de la communauté a été rasée – a déclaré le Maire de Freetown, Yvonne Aki-Sawyerr, dans une déclaration publiée sur Facebook. « une fois encore, il n'y avait aucun accès pour les pompiers. Un édifice de six étages en construction a bloqué tout accès disponible » a-t-elle dénoncé.
Le Maire a souligné que « la réduction du danger de catastrophe ne peut intervenir sans une planification urbaine efficace et un régime d'autorisations en matière de construction centrée sur la réduction des dangers environnementaux provoqués par l'homme. « Unissez-vous à nous dans la prière pour les victimes » a-t-elle ensuite demandé.
L'incendie a éclaté vers 18.00 locales le 24 mars, se propageant rapidement le long de la Susan’s Bay.
Les habitants ont été contraints à fuir, abandonnant la majeure partie de leurs biens sur place, alors que l'incendie progressait. Selon la Croix Rouge locale, le bilan serait de 80 blessés environ mais aucune victime.
La ville, densément peuplée, a grandi de manière chaotique et désordonnée, en l'absence de plan d'urbanisme et de plan d'évacuation ou de secours.
Rappelons la tragédie de la nuit du 13 au 14 août 2017 lorsqu'un flanc de la montagne dénommée « filon de pain » s'est effondré sur le village de Regent, à 6 milles de Freetown, faisant au moins 1.100 morts. Dans un entretien accordé à Fides, le Père Gerardo Caglioni, missionnaire xavérien disposant d'une longue expérience en Sierra Leone, dénonçait le fait que « au cours de ces nombreuses années, la forêt pluviale a été engloutie et tout ce que contenait le terrain a tout simplement disparu. Par ailleurs, il faut penser que, sur ces collines pelées, ont été construites des maisons de toute dimension, sans aucun plan régulateur, sans routes, sans drainage ni égouts, sans un minimum de conditions légales pour contenir tout type d’abus » . « Où sont les écoles, les dispensaires, les lieux de la communauté et destinés au ravitaillement ? Où puise-t-on l’eau pour les différents besoins surtout au cours de la période sèche ? De nombreuses questions sans réponse, aucun plan de croissance et de développement, aucun plan pour les situations d’urgence » : des questions qui attendent encore une réponse.
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AMERIQUE/CHILI - Nouvelle campagne de la Caritas et d'organisations de la société civile visant à réduire le risque de catastrophes
Fides FR - www.fides.org -
ven, 26/03/2021 - 12:35
Santiago – Réduire les facteurs qui provoquent les catastrophes et l'impact matériel et émotif généré par de tels événements : tel est l'objectif de la campagne nationale lancée hier par la Caritas du Chili et par différentes organisations sociales et publiques.
A cause de sa géographie particulière et des conséquences du changement climatique, entre autres, le Chili a toujours été caractérisé par diverses menaces, naturelles ou causées par l'homme, telles que des incendies de forêt, des inondations, des séismes et des tsunamis, explique la note envoyée à Fides par les organisateurs. « Au travers de cette campagne, il est extrêmement important que l'on prenne conscience du fait que les catastrophes ne sont pas naturelles mais constituent le produit de la manière dont nous affrontons les décisions liées au développement et dont nous travaillons ensemble pour aider les communautés à fournir leur contribution non seulement pour réduire les risques mais également pour éviter d'en créer de nouveaux » affirme Cristóbal Mena, Directeur de l'ONEMI.
Pour mener de l'avant cette perspective, il est essentiel d'impliquer les communautés en fournissant des informations et une formation qui leur permettent d'améliorer leurs capacités à affronter ou à mitiger les effets d'une menace. « Il est démontré qu'une communauté informée, organisée et préparée est en mesure de concevoir son développement durable. Au Chili, les communautés qui connaissent les dangers qui les concernent ont développé des mécanismes pour les gérer en réduisant significativement l'impact des menaces auxquelles ils sont exposés » affirme Catherine Mella, responsable du programme Environnement, Gestion des risques et des urgences de la Caritas du Chili.
Le 15 avril est prévu un séminaire sur les réseaux sociaux de la campagne qui se veut une rencontre de réflexion et d'analyse à laquelle participeront les porte-parole des diverses organisations qui en font partie. Le 30 avril se tiendra un concert sur Internet, une journée virtuelle de divertissement, avec des spectacles en direct, des tables-rondes... finalisée à l'éducation et à l'enseignement de manière divertissante et didactique concernant l'importance que les communautés ont dans la gestion du risque de catastrophe.
Link correlati :Pour de plus amples informations
A cause de sa géographie particulière et des conséquences du changement climatique, entre autres, le Chili a toujours été caractérisé par diverses menaces, naturelles ou causées par l'homme, telles que des incendies de forêt, des inondations, des séismes et des tsunamis, explique la note envoyée à Fides par les organisateurs. « Au travers de cette campagne, il est extrêmement important que l'on prenne conscience du fait que les catastrophes ne sont pas naturelles mais constituent le produit de la manière dont nous affrontons les décisions liées au développement et dont nous travaillons ensemble pour aider les communautés à fournir leur contribution non seulement pour réduire les risques mais également pour éviter d'en créer de nouveaux » affirme Cristóbal Mena, Directeur de l'ONEMI.
Pour mener de l'avant cette perspective, il est essentiel d'impliquer les communautés en fournissant des informations et une formation qui leur permettent d'améliorer leurs capacités à affronter ou à mitiger les effets d'une menace. « Il est démontré qu'une communauté informée, organisée et préparée est en mesure de concevoir son développement durable. Au Chili, les communautés qui connaissent les dangers qui les concernent ont développé des mécanismes pour les gérer en réduisant significativement l'impact des menaces auxquelles ils sont exposés » affirme Catherine Mella, responsable du programme Environnement, Gestion des risques et des urgences de la Caritas du Chili.
Le 15 avril est prévu un séminaire sur les réseaux sociaux de la campagne qui se veut une rencontre de réflexion et d'analyse à laquelle participeront les porte-parole des diverses organisations qui en font partie. Le 30 avril se tiendra un concert sur Internet, une journée virtuelle de divertissement, avec des spectacles en direct, des tables-rondes... finalisée à l'éducation et à l'enseignement de manière divertissante et didactique concernant l'importance que les communautés ont dans la gestion du risque de catastrophe.
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OCEANIE/PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE - Appel au dialogue de l'Evêque d'Alotau pour ramener la paix et l'ordre après une attaque contre la maison des prêtres diocésains
Fides FR - www.fides.org -
ven, 26/03/2021 - 11:56
Alotau - « Il était 02.00 locales et, après une brève rixe entre une cinquantaine de délinquants et cinq membres de la police locale, plus d'une dizaine de personnes armées se sont introduites dans la maison des prêtres diocésains où logent 11 de nos prêtres et un diacre ». C'est ce qu'écrit à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Rolando C. Santos, CM, Evêque d'Alotau-Sideia, se référant à un épisode de violence ayant eu lieu le 19 mars dernier près la John Sinou House.
« Après avoir enfoncé la porte latérale de la maison, ont agressé sept de nos prêtres – relate l'Evêque -, sont entrés dans leurs chambres et leur ont volé leurs ordinateurs, leurs téléphones portables, le liquide et d'autres objets de valeur. Ils ont également volé un nouveau moteur hors-bord, des panneaux solaires, un projecteur et une télévision. Suite à des coups à la tête qui lui ont été infligés continuellement, un missionnaire philippin a perdu beaucoup de sang. Emmené à l’hôpital, il se trouve maintenant dans des conditions stables. Un autre jeune prêtre du cru a été poignardé, un autre a encore été roué de coups à plusieurs reprises. Les autres ont été blessés légèrement. Tous sont traumatisés par cette attaque ».
L'épisode fait partie d'une série de violences qui se vérifient actuellement sur zone à l'encontre de la police et des pompiers de la part d'une bande de criminels. Se trouvant maintenant dans le désarroi le plus complet, prêtres et diacres se sentent responsables envers la communauté dans l'accomplissement de leurs devoirs pastoraux à l'approche de la Semaine Sainte et doivent rentrer dans leurs Paroisses.
Mgr Santos a indiqué que la population locale est fortement secouée par ce qui est arrivé aux prêtres. « La population ne se sent plus en sécurité et vit dans la peur. A Alotau et dans le reste de la province, la violence continue à grandir et le processus de paix s'effrite. La police est impuissante parce qu'elle est en infériorité numérique par rapport aux criminelles, lesquels sont beaucoup mieux armés qu'elle ».
« Un dialogue entre le gouvernement, le groupe criminel qui sévir sur zone en semant violence et destruction, les églises et la population en général sur la manière dont ramener la paix et l'ordre à Alotau ». « Les différends devraient être résolues de manière pacifique – conclut l'Evêque – et devraient être rétablis le respect des droits et de la dignité de toute personne. Nous avons surtout besoin de prier et d'implorer l'aide et le pardon de Dieu. Un avenir meilleur est possible si nous agissons tous ensemble ».
« Après avoir enfoncé la porte latérale de la maison, ont agressé sept de nos prêtres – relate l'Evêque -, sont entrés dans leurs chambres et leur ont volé leurs ordinateurs, leurs téléphones portables, le liquide et d'autres objets de valeur. Ils ont également volé un nouveau moteur hors-bord, des panneaux solaires, un projecteur et une télévision. Suite à des coups à la tête qui lui ont été infligés continuellement, un missionnaire philippin a perdu beaucoup de sang. Emmené à l’hôpital, il se trouve maintenant dans des conditions stables. Un autre jeune prêtre du cru a été poignardé, un autre a encore été roué de coups à plusieurs reprises. Les autres ont été blessés légèrement. Tous sont traumatisés par cette attaque ».
L'épisode fait partie d'une série de violences qui se vérifient actuellement sur zone à l'encontre de la police et des pompiers de la part d'une bande de criminels. Se trouvant maintenant dans le désarroi le plus complet, prêtres et diacres se sentent responsables envers la communauté dans l'accomplissement de leurs devoirs pastoraux à l'approche de la Semaine Sainte et doivent rentrer dans leurs Paroisses.
Mgr Santos a indiqué que la population locale est fortement secouée par ce qui est arrivé aux prêtres. « La population ne se sent plus en sécurité et vit dans la peur. A Alotau et dans le reste de la province, la violence continue à grandir et le processus de paix s'effrite. La police est impuissante parce qu'elle est en infériorité numérique par rapport aux criminelles, lesquels sont beaucoup mieux armés qu'elle ».
« Un dialogue entre le gouvernement, le groupe criminel qui sévir sur zone en semant violence et destruction, les églises et la population en général sur la manière dont ramener la paix et l'ordre à Alotau ». « Les différends devraient être résolues de manière pacifique – conclut l'Evêque – et devraient être rétablis le respect des droits et de la dignité de toute personne. Nous avons surtout besoin de prier et d'implorer l'aide et le pardon de Dieu. Un avenir meilleur est possible si nous agissons tous ensemble ».
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AMERIQUE/PARAGUAY - Proposition de dialogue de la part des Evêques au Chef de l'Etat face à l'aggravation de la situation sanitaire, économique et sociale
Fides FR - www.fides.org -
ven, 26/03/2021 - 11:31
Asunción – Le Paraguay avait soutenu de manière exemplaire la première vague de la pandémie de Covid-19 et a même constitué un modèle de gestion de cette crise sanitaire pour d'autres pays d'Amérique du Sud. Cependant, après un an, la situation s'est renversée. Le gouvernement du Paraguay a annoncé le 24 mars des mesures au travers desquelles il cherche à faire souffler le système sanitaire qui s'est effondré à cause de la saturation des structures du fait de l'arrivée de malades de Covid-19. Selon le nouveau Décret présidentiel, à compter du 27 mars, eront autorisés seulement « des déplacement minimaux et indispensables » en vue du transferts de malades ou de l'achat de vivres.
La situation est particulièrement critique. Il n'y a plus de places dans les services de soins intensifs pour les malades de Covid tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Pablo Lemir, principal médecin légiste du Ministère de la Santé publique, a déclaré à la presse que le Paraguay devra peut-être utiliser ce qu'il est convenu d'appeler les « cimetières humanitaires » qui ne sont qu'un autre nom pour désigner les fosses communes, face aux énormes quantités de morts liées au Covid-19 de ces derniers jours. A cette situation de crise grave, est venue s'ajouter la nouvelle du fait que les vaccins destinés au Paraguay n'arrivent pas encore. La plus grande crainte concerne cependant le secteur économique, qui est parvenu à résister à la pandémie en 2020 mais pour lequel les dernières mesures en date comportent de graves conséquences y compris en terme d'activité.
A cause de cette grave situation, une partie de la population est descendue dans les rues des villes pour manifester contre le gouvernement . Une semaine plus tard, seule l'Eglise locale est parvenue à avancer une proposition sérieuse et possible à mettre en œuvre afin de résoudre une partie de la crise. « Un dialogue pour réorienter la conduite de notre pays » : telle est la proposition que les Evêques du Paraguay, conduits par l'Evêque de Villarrica et Président de la Conférence épiscopale, S.Exc. Mgr Adalberto Martínez Flores, ont présenté au Président de la République, Mario Abdo Benítez, au cours de la rencontre qui a eu lieu le 24 mars au siège de la Conférence épiscopale du Paraguay à Asunción.
Dans une note parvenue à Fides, l'Evêque de Benjamín Aceval, par ailleurs Secrétaire général et porte-parole de la CEP, S.Exc. Mgr Amancio Francisco Benítez Candia, a précisé que la rencontre avait été demandée par le Chef de l'Etat et que les Evêques n'ont en aucun cas accordé leur appui à Abdo Benítez. L'opposition avait en effet demandé la mise en état d'accusation du Président de la République – dans le cadre d'une procédure de destitution – requête repoussée par le Parlement.
Les Evêques ont réitéré l'invitation au Président d’être constamment à l'écoute de la population, précisant que la Conférence épiscopale ne guidera pas l'éventuel dialogue « parce que nous ne sommes pas des juges mais nous pourrons être présents, vous accompagnant tous : le gouvernement, le peuple, l'ensemble des citoyens » a conclu le Secrétaire général de la CEP.
A ce jour, le Paraguay compte plus de 203.000 cas de Covid-19 et quelques 4.000 morts.
La situation est particulièrement critique. Il n'y a plus de places dans les services de soins intensifs pour les malades de Covid tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Pablo Lemir, principal médecin légiste du Ministère de la Santé publique, a déclaré à la presse que le Paraguay devra peut-être utiliser ce qu'il est convenu d'appeler les « cimetières humanitaires » qui ne sont qu'un autre nom pour désigner les fosses communes, face aux énormes quantités de morts liées au Covid-19 de ces derniers jours. A cette situation de crise grave, est venue s'ajouter la nouvelle du fait que les vaccins destinés au Paraguay n'arrivent pas encore. La plus grande crainte concerne cependant le secteur économique, qui est parvenu à résister à la pandémie en 2020 mais pour lequel les dernières mesures en date comportent de graves conséquences y compris en terme d'activité.
A cause de cette grave situation, une partie de la population est descendue dans les rues des villes pour manifester contre le gouvernement . Une semaine plus tard, seule l'Eglise locale est parvenue à avancer une proposition sérieuse et possible à mettre en œuvre afin de résoudre une partie de la crise. « Un dialogue pour réorienter la conduite de notre pays » : telle est la proposition que les Evêques du Paraguay, conduits par l'Evêque de Villarrica et Président de la Conférence épiscopale, S.Exc. Mgr Adalberto Martínez Flores, ont présenté au Président de la République, Mario Abdo Benítez, au cours de la rencontre qui a eu lieu le 24 mars au siège de la Conférence épiscopale du Paraguay à Asunción.
Dans une note parvenue à Fides, l'Evêque de Benjamín Aceval, par ailleurs Secrétaire général et porte-parole de la CEP, S.Exc. Mgr Amancio Francisco Benítez Candia, a précisé que la rencontre avait été demandée par le Chef de l'Etat et que les Evêques n'ont en aucun cas accordé leur appui à Abdo Benítez. L'opposition avait en effet demandé la mise en état d'accusation du Président de la République – dans le cadre d'une procédure de destitution – requête repoussée par le Parlement.
Les Evêques ont réitéré l'invitation au Président d’être constamment à l'écoute de la population, précisant que la Conférence épiscopale ne guidera pas l'éventuel dialogue « parce que nous ne sommes pas des juges mais nous pourrons être présents, vous accompagnant tous : le gouvernement, le peuple, l'ensemble des citoyens » a conclu le Secrétaire général de la CEP.
A ce jour, le Paraguay compte plus de 203.000 cas de Covid-19 et quelques 4.000 morts.
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ASIE/VIETNAM - La foi au Christ au cours du service militaire, avec l'aide des nouvelles technologies
Fides FR - www.fides.org -
ven, 26/03/2021 - 10:43
Hanoï – La technologie au service de la foi, non seulement pour répondre aux besoins liés à la pandémie : telle est l'expérience de nombreux jeunes catholiques du Vietnam qui, appelés à effectuer leur service militaire, se trouvent pendant 18 mois dans l'impossibilité de vivre un parcours spirituel régulier. Selon ce qu'indiquent à l'Agence Fides des sources locales, grâce à la diffusion toujours plus importante d'Internet et des dispositifs technologiques, les catholiques parviennent à participer à la Messe en direct ou à accéder aux lectures de la Bible. Il s'agit d'un soutien qui aide à conserver la foi vivante même dans un contexte très éloigné de l'Eglise comme celui constitué par les forces armées vietnamiennes.
Au Vietnam, le service militaire est encore obligatoire et concerne chaque année des milliers de jeunes de 18 à 25 ans. L'incorporation est généralement précédé d'un rituel ayant lieu début mars. La période de service actif constitue un moment particulièrement craint par les familles catholiques. Au cours des 18 mois passés sous l'uniforme, les jeunes vivent dans des casernements éloignés des centres habités et des églises, ayant peu de possibilités pour prier et recevoir les sacrements et faisant l'expérience ainsi d'une longue période d'éloignement de la foi. A cela vient s'ajouter que de nombreux militaires catholiques, mus par le désir de trouver un emploi dans les forces armées après leurs obligations militaires, se déclarent non religieux par crainte d’être exclus du parti communiste. Le nombre des appelés catholiques qui demeurent fermes dans la foi en ces circonstances difficiles est par suite très faible. Dans ce contexte, les téléphones portables intelligents et Internet représentent un réconfort spirituel valide et un moyen de proximité vis-à-vis de la communauté des fidèles.
Bien que la vie spirituelle des appelés revête encore une faible priorité dans le monde militaire vietnamien, le gouvernement a récemment montré une plus grande ouverture, reconnaissant avoir gagné de nombreuses recrues grâce à une collaboration renouvelée avec les membres de diverses organisations religieuses dont de nombreux jeunes catholiques qui se sentent appelés à s'unir aux efforts de la nation pour construire un contexte d'unité, de développement et de paix.
Au Vietnam, le service militaire est encore obligatoire et concerne chaque année des milliers de jeunes de 18 à 25 ans. L'incorporation est généralement précédé d'un rituel ayant lieu début mars. La période de service actif constitue un moment particulièrement craint par les familles catholiques. Au cours des 18 mois passés sous l'uniforme, les jeunes vivent dans des casernements éloignés des centres habités et des églises, ayant peu de possibilités pour prier et recevoir les sacrements et faisant l'expérience ainsi d'une longue période d'éloignement de la foi. A cela vient s'ajouter que de nombreux militaires catholiques, mus par le désir de trouver un emploi dans les forces armées après leurs obligations militaires, se déclarent non religieux par crainte d’être exclus du parti communiste. Le nombre des appelés catholiques qui demeurent fermes dans la foi en ces circonstances difficiles est par suite très faible. Dans ce contexte, les téléphones portables intelligents et Internet représentent un réconfort spirituel valide et un moyen de proximité vis-à-vis de la communauté des fidèles.
Bien que la vie spirituelle des appelés revête encore une faible priorité dans le monde militaire vietnamien, le gouvernement a récemment montré une plus grande ouverture, reconnaissant avoir gagné de nombreuses recrues grâce à une collaboration renouvelée avec les membres de diverses organisations religieuses dont de nombreux jeunes catholiques qui se sentent appelés à s'unir aux efforts de la nation pour construire un contexte d'unité, de développement et de paix.
Catégories: De l’Eglise
ASIE/JAPON - Solidarité et prière pour le Myanmar de la part de « l'Eglise sœur » au Japon
Fides FR - www.fides.org -
ven, 26/03/2021 - 10:30
Tokyo – « Ayant développé une condition particulière d'Eglise-sœur avec l'Eglise au Myanmar, nous sommes actuellement très préoccupés par la situation actuelle et pour l'impact qu'elle a sur la population ». C'est ce qu'affirme une lettre de l'Archidiocèse de Tokyo qui exprime sa profonde solidarité et assure de sa prière le peuple du Myanmar au beau milieu de la crise politique qui agite le pays. La missive parvenue à l'Agence Fides, portant la signature de l’Archevêque, S.Exc. Mgr Isao Kikuchi SVD et adressée aux Evêques du Myanmar, remarque : « Au cours du temps du Carême, alors que nous nous efforçons de renouveler notre dévouement et notre sacrifice au Christ et de favoriser une nouvelle vie à l'intérieur de nos communautés, nous, à Tokyo, prions afin que le sacrifice et les prières du peuple du Myanmar portent la pays et le renouvellement au pays ».
L’Archevêque poursuit : « Je désire assurer notre solidarité, dense en prière, à l'Eglise au Myanmar et à son rôle de service envers les faibles et ceux qui recherchent la paix. Avec le Saint-Père, nous prions afin que ceux qui détiennent l'autorité travaillent avec la volonté sincère de servir le bien commun et les droits fondamentaux et civils, de promouvoir la justice et la stabilité nationale en vue d'une coexistence harmonieuse, démocratique et pacifique » indique le texte qui cite une intervention de S.Exc. Mgr Ivan Jurkovic, Observateur permanent du Saint-Siège près les Organisations internationales ayant siège à Genève datant du 21 février dernier.
Mgr Kikuchi rappelle sa visite au Myanmar, en février dernier, pendant laquelle il a pu rencontrer des communautés pleines de foi et de vitalité qui vivent « avec joie leurs défis, leur lutte et leur résilience », souhaitant que « leurs espoirs et leurs aspirations ne soient pas détruites ».Charles Maung Bo Archevêque de Yangon : « La paix est possible, la paix est la seule voie », promettant la prière des communautés catholiques de l'Archidiocèse de Tokyo pour l'Eglise au Myanmar et pour la paix au sein de cette nation tourmentée.
L’Archevêque poursuit : « Je désire assurer notre solidarité, dense en prière, à l'Eglise au Myanmar et à son rôle de service envers les faibles et ceux qui recherchent la paix. Avec le Saint-Père, nous prions afin que ceux qui détiennent l'autorité travaillent avec la volonté sincère de servir le bien commun et les droits fondamentaux et civils, de promouvoir la justice et la stabilité nationale en vue d'une coexistence harmonieuse, démocratique et pacifique » indique le texte qui cite une intervention de S.Exc. Mgr Ivan Jurkovic, Observateur permanent du Saint-Siège près les Organisations internationales ayant siège à Genève datant du 21 février dernier.
Mgr Kikuchi rappelle sa visite au Myanmar, en février dernier, pendant laquelle il a pu rencontrer des communautés pleines de foi et de vitalité qui vivent « avec joie leurs défis, leur lutte et leur résilience », souhaitant que « leurs espoirs et leurs aspirations ne soient pas détruites ».Charles Maung Bo Archevêque de Yangon : « La paix est possible, la paix est la seule voie », promettant la prière des communautés catholiques de l'Archidiocèse de Tokyo pour l'Eglise au Myanmar et pour la paix au sein de cette nation tourmentée.
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EUROPE/ESPAGNE - La gratitude du Président des Œuvres pontificales missionnaires à l'Eglise en Espagne pour son soutien aux missions malgré la pandémie
Fides FR - www.fides.org -
ven, 26/03/2021 - 09:39
Madrid – S.Exc. Mgr Giampietro Dal Toso, Président des Œuvres pontificales missionnaires a remercié S.Em. le Cardinal Juan José Omella, Archevêque de Barcelone et Président de la Conférence épiscopale d'Espagne, pour la générosité de l'Eglise en Espagne qui, malgré la pandémie, a maintenu son engagement et son soutien à l'activité missionnaire de l'Eglise.
Selon la lettre, diffusée par la Direction nationale des Œuvres pontificales missionnaires d'Espagne, l’Archevêque remarque avec satisfaction que la contribution de l'Eglise en Espagne offrira cette année au Fonds de solidarité universel « ne sera pas très différente des montants offerts au cours des années précédentes malgré les circonstances défavorables dues à la pandémie. En outre, cette contribution vient s'ajouter aux 452.140,10 €uros que la Direction nationale d'Espagne a mis à disposition l'an dernier au fond créé pour soutenir les Circonscriptions ecclésiastiques des territoires de mission au cours de la période la plus aiguë de cette même pandémie ».
Mgr Da Toso exprime par suite sa « gratitude sincère, au nom de l'ensemble de la famille des Œuvres pontificales missionnaires aux Evêques d'Espagne et à toutes les communautés chrétiennes de ce pays, pour leur soutien, continuel et exemplaire, à l'activité missionnaire de l'Eglise, y compris au milieu des difficultés. Ce soutien n'est pas seulement économique mais fait partie d'une attention pastorale au thème missionnaire qui a une tradition séculaire en Espagne ». Le Président des Œuvres pontificales missionnaires adresse enfin « un mot d'estime particulier au Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires, le Père José María Calderón, et à tout le personnel de la Direction qui promeut, au travers d'une grande œuvre d'animation missionnaire, un esprit de communion ecclésiale universel parmi les fidèles de vos Eglises ».
Selon la lettre, diffusée par la Direction nationale des Œuvres pontificales missionnaires d'Espagne, l’Archevêque remarque avec satisfaction que la contribution de l'Eglise en Espagne offrira cette année au Fonds de solidarité universel « ne sera pas très différente des montants offerts au cours des années précédentes malgré les circonstances défavorables dues à la pandémie. En outre, cette contribution vient s'ajouter aux 452.140,10 €uros que la Direction nationale d'Espagne a mis à disposition l'an dernier au fond créé pour soutenir les Circonscriptions ecclésiastiques des territoires de mission au cours de la période la plus aiguë de cette même pandémie ».
Mgr Da Toso exprime par suite sa « gratitude sincère, au nom de l'ensemble de la famille des Œuvres pontificales missionnaires aux Evêques d'Espagne et à toutes les communautés chrétiennes de ce pays, pour leur soutien, continuel et exemplaire, à l'activité missionnaire de l'Eglise, y compris au milieu des difficultés. Ce soutien n'est pas seulement économique mais fait partie d'une attention pastorale au thème missionnaire qui a une tradition séculaire en Espagne ». Le Président des Œuvres pontificales missionnaires adresse enfin « un mot d'estime particulier au Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires, le Père José María Calderón, et à tout le personnel de la Direction qui promeut, au travers d'une grande œuvre d'animation missionnaire, un esprit de communion ecclésiale universel parmi les fidèles de vos Eglises ».
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ASIE/TERRE SAINTE - Célébration à Nazareth de la Solennité de l'Annonciation et critique sur la virtualisation de la vie ecclésiale de la part du Patriarche de Jérusalem des Latins
Fides FR - www.fides.org -
jeu, 25/03/2021 - 14:55
Nazareth – « Ce n'est pas par la technologie que nous rencontrerons le Seigneur, ce ne sont pas les masses virtuelles qui nous sauveront, ni même les réseaux sociaux, mais la rencontre personnelle avec Lui ». C'est ainsi que S.B. Pierbattista Pizzaballa, Patriarche de Jérusalem des Latins, a voulu rappeler la seule source de guérison et de rédemption qui peut sauver les vies des hommes et des femmes de tous les temps, y compris le présent, particulièrement marqué par la douleur et le désarroi face à la pandémie. Il l'a fait en célébrant la Solennité de l'Annonciation du Seigneur à Nazareth en la Basilique construite sur le lieu où, selon la Tradition, l'Archange Gabriel annonça à Notre-Dame qu'elle serait devenue la Mère du Sauveur.
L'homélie de l'Annonciation, donnée par S.B. Pizzaballa, représente une aide précieuse, lumineuse et malheureusement isolée afin de contempler le moment que nous vivons avec un regard chrétien, à la lumière du mystère de l'Incarnation. Il rappelle que l'an dernier à pareille époque, « nous avons tous été choqués par l’arrivée de la pandémie dans nos vies personnelles et collectives ». Il ajoute cependant qu'un an plus tard, « nos idées ne sont plus claires. La peur nous a amenés à penser que le monde est un endroit hostile et dangereux. Peut-être gérons-nous mieux l'urgence sanitaire, mais tout le reste : l'économie, la société, l'éducation, le travail... tout est encore plus fragile et exposé à tant d’incertitude ». Les questions autour desquelles se focalise l'attention collective se concentrent sur l'économie, la vie sociale et le problèmes sanitaires mais que dit tout cela à notre foi ? Le Seigneur lui-même nous dit : " Ainsi l’aspect du ciel, vous savez en juger ; mais pour les signes des temps, vous n’en êtes pas capables." En cette année où nous avons presque toujours eu des églises fermées, des célébrations suspendues, sans Pâques et sans Noël... et où même la vie de foi semble être devenue virtuelle : messes en ligne, pastorale en zoom, bénédictions à distance et ainsi de suite. Aujourd'hui, nous célébrons le "oui" de Marie qui a permis à Dieu de faire irruption dans la réalité du monde, en prenant notre chair même ». A Nazareth, à un moment précis dans le temps, « Ici, le Verbe de Dieu a assumé notre humanité en tout sauf le péché. Et cela nous dit déjà combien Dieu aime cette réalité qui est la nôtre. Le monde n'a jamais été un havre de paix : les problèmes de toutes sortes, les injustices, les divisions, les guerres et les maladies sont là aujourd'hui comme hier et depuis toujours. Mais tout cela n'a en rien empêché l'accomplissement du plan de Dieu dans un tel monde. Son désir de salut n'a pas été arrêté par notre désobéissance : il est devenu l'un de nous, parce qu'il nous a aimés tels que nous sommes. Si nous avions été parfaits, peut-être n'y aurait-il pas eu besoin d'un plan de salut, de son intervention dans l'histoire ». Qui chemine dans le temps en suivant Jésus – a ajouté le Patriarche – est conduit à « imer la réalité de ce monde, comme Dieu l'a aimé ». « Ce monde, aussi blessé et offensé soit-il, est néanmoins le Lieu dans lequel Dieu s'est manifesté et dans lequel Il nous a rencontrés, et où nous le rencontrons encore aujourd'hui. Il n'y a rien, en fait, qui puisse nous empêcher de vivre pleinement. La foi implique aussi de reconnaître la beauté de notre réalité, de savoir affronter les événements de la vie, qu'ils soient beaux ou fatigants, avec la certitude du bien qui nous habite, de la Parole qui nous sauve ».
Continuant son homélie, le Patriarche de Jérusalem des Latins a appelé par leur nom les tentations les plus insidieuses du temps présent, reconnaissant que toujours plus fréquemment et surtout au cours de cette dernière année, même « dans l'Eglise, nous vivons plus virtuellement que réellement. En cette année d'enfermement, en effet, la technologie nous est venue en aide et nous a permis de maintenir un minimum de sociabilité. Mais ce n'est pas par la technologie que nous rencontrerons le Seigneur, ce ne sont pas les masses virtuelles qui nous sauveront, ni même les réseaux sociaux, mais la rencontre personnelle avec Lui » et « le mystère que nous célébrons aujourd'hui est aussi une invitation à ne pas fuir le réel, à ne pas éviter de se confronter à ce que nous sommes vraiment mais, au contraire, à trouver dans notre vie, personnelle et communautaire, telle qu'elle est, les signes de la présence de Dieu, le lieu où nous pouvons le rencontrer ». L'événement de l'Incarnation de Jésus – a souligné le Patriarche de Jérusalem des Latins – n'est pas un simple « mouvement intérieur » réservé à Notre-Dame. « Le récit évangélique que nous avons entendu nous parle donc de ces témoins autour de l'événement de l'Annonciation : Joseph, l'époux de Marie, dont nous avons célébré la solennité il y a quelques jours ; Élisabeth, qui, bien que vieille, était enceinte et attendait le Baptiste ; l'archange Gabriel, bien sûr, et surtout l'Esprit Saint... ». L'Incarnation du Verbe de Dieu immédiatement « met d'autres en mouvement, crée une communauté de personnes, unies par le " oui " de Marie à l'action de l'Esprit. Derrière ce "oui", en somme, il y a les protagonistes de l'histoire du salut, les témoins du passé et du présent qui, mus et guidés par l'Esprit, sont devenus des collaborateurs dans la réalisation du plan divin ». Rencontrer l’œuvre du Christ Lui-même dans la vie d'autres – a-t-il ajouté – est ce dont « nous avons toujours tant besoin parce que s'il est vrai que chacun doit trouver en lui-même la sécurité de sa relation avec Dieu, il est également vrai qu'il existe une confirmation qui peut venir seulement du dehors, de la relation avec l'autre ». Trop souvent, en effet, nous nous enfermons dans nos propres problèmes, qui deviennent notre seul horizon. Nous sommes toujours tellement pris par les petites affaires de la vie, par les choses à faire, ou même par les grands projets, que nous oublions l'essentiel : l'existence n'a de sens que si elle s'ouvre à l'amour, et le monde, c'est-à-dire nous tous, a besoin d'en faire l'expérience réelle, nous avons besoin de l'étreinte du pardon de Dieu, de son irruption dans la vie du monde. Se le rappeler et le rappeler aux autres, le mettre en pratique, telle est la vocation et la mission de l'Eglise aujourd'hui ».
L'homélie de l'Annonciation, donnée par S.B. Pizzaballa, représente une aide précieuse, lumineuse et malheureusement isolée afin de contempler le moment que nous vivons avec un regard chrétien, à la lumière du mystère de l'Incarnation. Il rappelle que l'an dernier à pareille époque, « nous avons tous été choqués par l’arrivée de la pandémie dans nos vies personnelles et collectives ». Il ajoute cependant qu'un an plus tard, « nos idées ne sont plus claires. La peur nous a amenés à penser que le monde est un endroit hostile et dangereux. Peut-être gérons-nous mieux l'urgence sanitaire, mais tout le reste : l'économie, la société, l'éducation, le travail... tout est encore plus fragile et exposé à tant d’incertitude ». Les questions autour desquelles se focalise l'attention collective se concentrent sur l'économie, la vie sociale et le problèmes sanitaires mais que dit tout cela à notre foi ? Le Seigneur lui-même nous dit : " Ainsi l’aspect du ciel, vous savez en juger ; mais pour les signes des temps, vous n’en êtes pas capables." En cette année où nous avons presque toujours eu des églises fermées, des célébrations suspendues, sans Pâques et sans Noël... et où même la vie de foi semble être devenue virtuelle : messes en ligne, pastorale en zoom, bénédictions à distance et ainsi de suite. Aujourd'hui, nous célébrons le "oui" de Marie qui a permis à Dieu de faire irruption dans la réalité du monde, en prenant notre chair même ». A Nazareth, à un moment précis dans le temps, « Ici, le Verbe de Dieu a assumé notre humanité en tout sauf le péché. Et cela nous dit déjà combien Dieu aime cette réalité qui est la nôtre. Le monde n'a jamais été un havre de paix : les problèmes de toutes sortes, les injustices, les divisions, les guerres et les maladies sont là aujourd'hui comme hier et depuis toujours. Mais tout cela n'a en rien empêché l'accomplissement du plan de Dieu dans un tel monde. Son désir de salut n'a pas été arrêté par notre désobéissance : il est devenu l'un de nous, parce qu'il nous a aimés tels que nous sommes. Si nous avions été parfaits, peut-être n'y aurait-il pas eu besoin d'un plan de salut, de son intervention dans l'histoire ». Qui chemine dans le temps en suivant Jésus – a ajouté le Patriarche – est conduit à « imer la réalité de ce monde, comme Dieu l'a aimé ». « Ce monde, aussi blessé et offensé soit-il, est néanmoins le Lieu dans lequel Dieu s'est manifesté et dans lequel Il nous a rencontrés, et où nous le rencontrons encore aujourd'hui. Il n'y a rien, en fait, qui puisse nous empêcher de vivre pleinement. La foi implique aussi de reconnaître la beauté de notre réalité, de savoir affronter les événements de la vie, qu'ils soient beaux ou fatigants, avec la certitude du bien qui nous habite, de la Parole qui nous sauve ».
Continuant son homélie, le Patriarche de Jérusalem des Latins a appelé par leur nom les tentations les plus insidieuses du temps présent, reconnaissant que toujours plus fréquemment et surtout au cours de cette dernière année, même « dans l'Eglise, nous vivons plus virtuellement que réellement. En cette année d'enfermement, en effet, la technologie nous est venue en aide et nous a permis de maintenir un minimum de sociabilité. Mais ce n'est pas par la technologie que nous rencontrerons le Seigneur, ce ne sont pas les masses virtuelles qui nous sauveront, ni même les réseaux sociaux, mais la rencontre personnelle avec Lui » et « le mystère que nous célébrons aujourd'hui est aussi une invitation à ne pas fuir le réel, à ne pas éviter de se confronter à ce que nous sommes vraiment mais, au contraire, à trouver dans notre vie, personnelle et communautaire, telle qu'elle est, les signes de la présence de Dieu, le lieu où nous pouvons le rencontrer ». L'événement de l'Incarnation de Jésus – a souligné le Patriarche de Jérusalem des Latins – n'est pas un simple « mouvement intérieur » réservé à Notre-Dame. « Le récit évangélique que nous avons entendu nous parle donc de ces témoins autour de l'événement de l'Annonciation : Joseph, l'époux de Marie, dont nous avons célébré la solennité il y a quelques jours ; Élisabeth, qui, bien que vieille, était enceinte et attendait le Baptiste ; l'archange Gabriel, bien sûr, et surtout l'Esprit Saint... ». L'Incarnation du Verbe de Dieu immédiatement « met d'autres en mouvement, crée une communauté de personnes, unies par le " oui " de Marie à l'action de l'Esprit. Derrière ce "oui", en somme, il y a les protagonistes de l'histoire du salut, les témoins du passé et du présent qui, mus et guidés par l'Esprit, sont devenus des collaborateurs dans la réalisation du plan divin ». Rencontrer l’œuvre du Christ Lui-même dans la vie d'autres – a-t-il ajouté – est ce dont « nous avons toujours tant besoin parce que s'il est vrai que chacun doit trouver en lui-même la sécurité de sa relation avec Dieu, il est également vrai qu'il existe une confirmation qui peut venir seulement du dehors, de la relation avec l'autre ». Trop souvent, en effet, nous nous enfermons dans nos propres problèmes, qui deviennent notre seul horizon. Nous sommes toujours tellement pris par les petites affaires de la vie, par les choses à faire, ou même par les grands projets, que nous oublions l'essentiel : l'existence n'a de sens que si elle s'ouvre à l'amour, et le monde, c'est-à-dire nous tous, a besoin d'en faire l'expérience réelle, nous avons besoin de l'étreinte du pardon de Dieu, de son irruption dans la vie du monde. Se le rappeler et le rappeler aux autres, le mettre en pratique, telle est la vocation et la mission de l'Eglise aujourd'hui ».
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AFRIQUE/GUINEE EQUATORIALE - Témoignages de missionnaires en première ligne dans la prise en charge de la population après les explosions de Bata
Fides FR - www.fides.org -
jeu, 25/03/2021 - 14:07
Bata – « Dimanche 7 mars, vers 13.00 locales, nous avons entendu un bruit assourdissant, comme si la maison tremblait. Quelques minutes plus tard, un autre bruit a été entendu, lequel a provoqué la destruction des portes et fenêtres de l’hôtel qui est en face de la maison. Nous avons commencé à recevoir des appels et des messages qui nous racontaient ce qui s'était passé à savoir une explosion à la caserne de Nkoantoma, se trouvant à quelques 6 Km du lieu où nous vivons ». C'est là le témoignage des religieuses de la Communauté des Sœurs de la Charité de Sainte Anne qui œuvrent à Bata, capitale économique et ville la plus peuplée de Guinée équatoriale où, le 7 mars dernier, au moins cinq explosions importantes dans la zone de la caserne de Nkuantoma ont détruit une grande partie des édifices des installations militaires elles-mêmes et des maisons environnantes .
Les religieuses se sont immédiatement mobilisées pour secourir les victimes. « En moins de deux heures et sans avoir exactement ce qui se passait, nous nous sommes dirigées vers l’hôpital général dans la mesure où nous avions été informées que c'est là qu'étaient portés les blessés. Nous avons chargé notre voiture de fournitures médicales et offert notre plein soutien ». Dans toute cette difficile situation, nous avons vu la réponse rapide de soutien et de solidarité de la part de la population. Quelques 200 opérateurs sanitaires ont accouru auprès de cet hôpital – bénévoles, infirmiers, médecins, étudiants en médecine... - tous pour affronter quelque chose qu'ils ne comprenaient pas ».
« Les Paroisses et les écoles catholiques ont mis à disposition leurs structures afin d'accueillir des dizaines de familles demeurées sans abri et nous, en tant que centre sanitaire, continuons à soigner des douzaines de personnes souffrant de contusions et de conséquences physiques et psychologiques de ces explosions » affirment les religieuses.
« Nous vivons actuellement quelque chose de pire qu'un film de l'horreur. L'école salésienne se trouve à 2,5 Km du lieu des explosions et nous n'avons pas subi de graves dommages mais tout a tremblé et même moi, j'ai fait un saut à cause de l'onde de choc » raconte pour sa part le Père Francisco Moro sdb, Directeur de l'Institut espagnol des Salésiens de Bata. Deux semaines ont passé depuis la tragédie, qui, selon le bilan officiel a provoqué 107 morts, le centre éducatif salésien ayant accueilli dans ses structures plus de 100 personne, en grande partie des femmes et des mineurs. Plus de 200 personnes viennent chaque jour pour déjeuner ou dîner et un autre fort groupe de 200 personnes est aidé dans les quartiers où ils ont été transférés en tant qu'évacués. « Nous avons besoin d'aide afin de pouvoir continuer à nous occuper d'eux parce que de nombreux autres viennent déjeuner ici à cause des conséquences de la pandémie » conclut le Directeur de l'école salésienne.
Les religieuses se sont immédiatement mobilisées pour secourir les victimes. « En moins de deux heures et sans avoir exactement ce qui se passait, nous nous sommes dirigées vers l’hôpital général dans la mesure où nous avions été informées que c'est là qu'étaient portés les blessés. Nous avons chargé notre voiture de fournitures médicales et offert notre plein soutien ». Dans toute cette difficile situation, nous avons vu la réponse rapide de soutien et de solidarité de la part de la population. Quelques 200 opérateurs sanitaires ont accouru auprès de cet hôpital – bénévoles, infirmiers, médecins, étudiants en médecine... - tous pour affronter quelque chose qu'ils ne comprenaient pas ».
« Les Paroisses et les écoles catholiques ont mis à disposition leurs structures afin d'accueillir des dizaines de familles demeurées sans abri et nous, en tant que centre sanitaire, continuons à soigner des douzaines de personnes souffrant de contusions et de conséquences physiques et psychologiques de ces explosions » affirment les religieuses.
« Nous vivons actuellement quelque chose de pire qu'un film de l'horreur. L'école salésienne se trouve à 2,5 Km du lieu des explosions et nous n'avons pas subi de graves dommages mais tout a tremblé et même moi, j'ai fait un saut à cause de l'onde de choc » raconte pour sa part le Père Francisco Moro sdb, Directeur de l'Institut espagnol des Salésiens de Bata. Deux semaines ont passé depuis la tragédie, qui, selon le bilan officiel a provoqué 107 morts, le centre éducatif salésien ayant accueilli dans ses structures plus de 100 personne, en grande partie des femmes et des mineurs. Plus de 200 personnes viennent chaque jour pour déjeuner ou dîner et un autre fort groupe de 200 personnes est aidé dans les quartiers où ils ont été transférés en tant qu'évacués. « Nous avons besoin d'aide afin de pouvoir continuer à nous occuper d'eux parce que de nombreux autres viennent déjeuner ici à cause des conséquences de la pandémie » conclut le Directeur de l'école salésienne.
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EUROPE/ITALIE - Présence et témoignage des Camilliens en temps de pandémie à la veille de la Semaine Sainte
Fides FR - www.fides.org -
jeu, 25/03/2021 - 13:45
Turin - « Le monde aujourd’hui a, plus que jamais, un besoin extrême de témoignages, de personnes capables d'aller à contre courant, de s'opposer au mal ambiant qui divise les êtres humains, qui repousse ou n'accueille pas l'autre personne pour ce qu'elle est et non pas sur la base de son pays d'origine, de la couleur de sa peau ou de son statut social ». C'est ce qu'écrit le Père Antonio Menegon, Président de la Madian Orizzonti, organisation sans but lucratif des Ministres des Infirmes de la Province piémontaise, à l'Agence Fides à l'occasion de Pâques.
« Cette année encore – continue le missionnaire – nous nous trouvons dans la condition de vivre des Pâques traversées plus par la souffrance que par la joie, plus par la mort que par la vie. Cette longue période de précarité se prolonge encore et semble ne jamais finir. Il existe cependant de forts signaux d'espérance et notre force vitale aura certainement le dessus. Le Christ est ressuscité – souligne le Père Menegon – et ceci constitue la garantie de notre foi qui nous aide à regarder toujours au-delà, à ne pas nous refermer sur nous-mêmes, à reprendre la route avec grande détermination ».
« A notre niveau, nous avons cherché à apporter des réponses concrètes afin d'aider à résoudre les besoins de base de la vie ». Le religieux fait référence à la mission d’Haïti qui, l'an dernier, a fêté ses 25 années de fondation. « Au fil des ans, elle s'est fortement développé, multipliant et renforçant les activités en faveur des malades, des handicapés, des familles sans abri, du travail, des soins et de l'instruction. En ce qui concerne la lutte contre le corona virus, ont été envoyés à Haïti des masques de protection, des gels désinfectants, des gants et des blouses mais surtout des denrées alimentaires parce que le virus mortel à Haïti est représenté par la faim atavique qui a été aggravée par la pandémie mais aussi par la violence qui terrorise la population, en particulier les plus pauvres et les personnes sans défense ».
Tant à Haïti qu'au Guatemala, dans l’île indonésienne de Flores et plus encore à Turin – conclut le Père Menegon - Madian Orizzonti Onlus s'est engagée afin d'apporter une réponse concrète à de très nombreuses familles qui se trouvent en graves difficultés économiques, à raison de plus de 540 seulement dans la ville.
« Cette année encore – continue le missionnaire – nous nous trouvons dans la condition de vivre des Pâques traversées plus par la souffrance que par la joie, plus par la mort que par la vie. Cette longue période de précarité se prolonge encore et semble ne jamais finir. Il existe cependant de forts signaux d'espérance et notre force vitale aura certainement le dessus. Le Christ est ressuscité – souligne le Père Menegon – et ceci constitue la garantie de notre foi qui nous aide à regarder toujours au-delà, à ne pas nous refermer sur nous-mêmes, à reprendre la route avec grande détermination ».
« A notre niveau, nous avons cherché à apporter des réponses concrètes afin d'aider à résoudre les besoins de base de la vie ». Le religieux fait référence à la mission d’Haïti qui, l'an dernier, a fêté ses 25 années de fondation. « Au fil des ans, elle s'est fortement développé, multipliant et renforçant les activités en faveur des malades, des handicapés, des familles sans abri, du travail, des soins et de l'instruction. En ce qui concerne la lutte contre le corona virus, ont été envoyés à Haïti des masques de protection, des gels désinfectants, des gants et des blouses mais surtout des denrées alimentaires parce que le virus mortel à Haïti est représenté par la faim atavique qui a été aggravée par la pandémie mais aussi par la violence qui terrorise la population, en particulier les plus pauvres et les personnes sans défense ».
Tant à Haïti qu'au Guatemala, dans l’île indonésienne de Flores et plus encore à Turin – conclut le Père Menegon - Madian Orizzonti Onlus s'est engagée afin d'apporter une réponse concrète à de très nombreuses familles qui se trouvent en graves difficultés économiques, à raison de plus de 540 seulement dans la ville.
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VATICAN - Intervention du Préfet de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples en matière d'évolution des inégalités et blessures du monde dans le contexte de la pandémie
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jeu, 25/03/2021 - 13:26
Cité du Vatican - « La pandémie a mis en évidence d'autres types de maladies qui existaient déjà précédemment : le manque de fraternité et les barrières qui séparent les riches des pauvres. A côté de ceux qui peuvent accéder aux plus hauts degrés d'études et d'instruction, d'autres n'ont pas même la possibilité d'ouvrir un livre. Certains peuvent être pris en charge dans les meilleurs hôpitaux et d'autres ne disposent pas même de paracétamol. Certes, le Covid-19 a exaspéré tout cela. Pensons aux dispositions sanitaires les plus simples comme se laver les mains ou vivre à une certaine distance les uns des autres. En de nombreuses parties du monde, il n'y a pas d'eau et des familles de 6 ou 7 personnes vivent dans des espaces restreints. En outre, la pandémie a mis sous les yeux de tous les priorités erronées de notre monde. Nous ne disposons pas de masques de protection mais les ressources existent pour les armes et autres instruments de guerre ». C'est ainsi que s'est exprimé S.Em. le Cardinal Luis Antonio Tagle, Préfet de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples, au cours du séminaire en modalité numérique « Toucher les blessures du monde, Croire au temps de la pandémie », organisé par le Festival franciscain, Maison d'édition missionnaire italienne et Antonianum de Bologne.
Le Cardinal a relaté les blessures ce ce temps, les relisant dans une perspective d'espérance. « Il existe de nombreux types de blessures causées par nos choix erronés, que nous nous infligeons à nous-mêmes. Il existe par ailleurs des blessures causées de l'extérieur, par d'autres personnes, par des systèmes et des structures d'indifférence et d'inégalité. Je voudrais revenir au 27 mars de l'an dernier, en cette place Saint-Pierre si vide : au cours de cette très belle prière, le Saint-Père nous a offert un grand don de foi, nous rappelant que l'Incarnation de Jésus-Christ est la proximité de Dieu vis-à-vis de tous les souffrants. Personne ne marche seul. Personne ne souffre seul. Personne ne meurt seul. Telle est la médecine du Christ Jésus. De là naissent les blessures de l'amour : les bénévoles, les infirmiers, les religieuses, les Evêques, les laïcs qui étaient et sont prêts à être contaminés en entrant dans des endroits dangereux, démontrent d’être prêts à se faire blesser par l'amour, par la solidarité. Quand une personne aime, elle est prête à être blessée ».
Comme rappelé par le Cardinal, juste après la prière du 27 mars 2020, le Pape François a convoqué une équipe spéciale afin de répondre aux besoins des pays les plus pauvres et de concevoir un avenir de proximité après le Covid. « La Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples, la Caritas, le Dicastère pour le Développement humain intégral et d'autres réalités de l'Eglise ont été appelées à apporter chacun leur contribution propre. Notre Dicastère missionnaire, par exemple, a aidé les Eglises locales, spécialement en ce qui concerne les besoins institutionnels, par exemple pour fournir de la nourriture et des biens sanitaires et de première nécessité dans les territoires de mission. A la Caritas a été confiée en revanche la mission d'éducation et de formation des communautés locales afin d’être prêtes à affronter la pandémie, pour aider les communautés à ne pas dépendre totalement de leurs gouvernements ».
Dans la mission de l'Eglise, au-delà de la pandémie, a déclaré le Cardinal, il existe aussi la nécessité de répondre de manière crédible à une sécularisation croissante liée à une mondialisation « qui n'est pas seulement un fait économique mais aussi culturel » indique le Préfet du Dicastère missionnaire. « Il n'est pas possible d'avoir de boucliers ou de barrières pour protéger les personnes de la circulation de ces idées mais ceci ne représente pas un problème en soi mais un défi qui nous porte à valoriser notre foi ».
Enfin, en répondant à une question sur l'accord entre le Saint-Siège et la Chine populaire, le Cardinal a déclaré : « Je suis optimiste sur la Chine. Je sais que notre Pape Saint Jean Paul II avait le rêve de s'y rendre et je suis certain que c'est également le rêve du Pape François. Espérons que l'accord entre la Chine populaire et le Saint-Siège, bien que limité et imparfait, ouvre les portes à cette possibilité. La diplomatie avec les asiatiques est souvent surprenante : lorsque l'on ne s'attend pas à une porte ouverte, les fenêtres s'ouvrent elles aussi immédiatement ».
Le Cardinal a relaté les blessures ce ce temps, les relisant dans une perspective d'espérance. « Il existe de nombreux types de blessures causées par nos choix erronés, que nous nous infligeons à nous-mêmes. Il existe par ailleurs des blessures causées de l'extérieur, par d'autres personnes, par des systèmes et des structures d'indifférence et d'inégalité. Je voudrais revenir au 27 mars de l'an dernier, en cette place Saint-Pierre si vide : au cours de cette très belle prière, le Saint-Père nous a offert un grand don de foi, nous rappelant que l'Incarnation de Jésus-Christ est la proximité de Dieu vis-à-vis de tous les souffrants. Personne ne marche seul. Personne ne souffre seul. Personne ne meurt seul. Telle est la médecine du Christ Jésus. De là naissent les blessures de l'amour : les bénévoles, les infirmiers, les religieuses, les Evêques, les laïcs qui étaient et sont prêts à être contaminés en entrant dans des endroits dangereux, démontrent d’être prêts à se faire blesser par l'amour, par la solidarité. Quand une personne aime, elle est prête à être blessée ».
Comme rappelé par le Cardinal, juste après la prière du 27 mars 2020, le Pape François a convoqué une équipe spéciale afin de répondre aux besoins des pays les plus pauvres et de concevoir un avenir de proximité après le Covid. « La Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples, la Caritas, le Dicastère pour le Développement humain intégral et d'autres réalités de l'Eglise ont été appelées à apporter chacun leur contribution propre. Notre Dicastère missionnaire, par exemple, a aidé les Eglises locales, spécialement en ce qui concerne les besoins institutionnels, par exemple pour fournir de la nourriture et des biens sanitaires et de première nécessité dans les territoires de mission. A la Caritas a été confiée en revanche la mission d'éducation et de formation des communautés locales afin d’être prêtes à affronter la pandémie, pour aider les communautés à ne pas dépendre totalement de leurs gouvernements ».
Dans la mission de l'Eglise, au-delà de la pandémie, a déclaré le Cardinal, il existe aussi la nécessité de répondre de manière crédible à une sécularisation croissante liée à une mondialisation « qui n'est pas seulement un fait économique mais aussi culturel » indique le Préfet du Dicastère missionnaire. « Il n'est pas possible d'avoir de boucliers ou de barrières pour protéger les personnes de la circulation de ces idées mais ceci ne représente pas un problème en soi mais un défi qui nous porte à valoriser notre foi ».
Enfin, en répondant à une question sur l'accord entre le Saint-Siège et la Chine populaire, le Cardinal a déclaré : « Je suis optimiste sur la Chine. Je sais que notre Pape Saint Jean Paul II avait le rêve de s'y rendre et je suis certain que c'est également le rêve du Pape François. Espérons que l'accord entre la Chine populaire et le Saint-Siège, bien que limité et imparfait, ouvre les portes à cette possibilité. La diplomatie avec les asiatiques est souvent surprenante : lorsque l'on ne s'attend pas à une porte ouverte, les fenêtres s'ouvrent elles aussi immédiatement ».
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AMERIQUE/VENEZUELA - Appel des Evêques en défense des grandes valeurs humaines et contre l'imposition de la « culture de mort »
Fides FR - www.fides.org -
jeu, 25/03/2021 - 12:51
Caracas – La Commission permanente de l'Episcopat vénézuélien a publié une déclaration sur le droit à la vie, intitulée « Grandes valeurs humaines », dans laquelle elle affirme : « face à la possibilité réelle d'imposer, de la part d'une minorité, un ordre juridique complètement nouveau qui transforme le sens de la vie et introduit une nouvelle dimension de la culture de la mort parmi nous, nous élevons notre cri d'alarme en défense de ces grandes valeurs humaines ».
Dans le texte, parvenu à l'Agence Fides, les Evêques réaffirment que, « à tout moment, tout être humain doit être respecté dans sa dignité, dont proviennent ses droits, surtout les plus fondamentaux de tous, comme le droit à la vie ». Au cours de ces dernières années, poursuivent-ils, il a été tenté d'imposer dans le monde entier une mentalité contraire au droit à la vie, à l'intégrité de la personne humaine et de la famille, au travers de grandes campagnes publicitaires financées par des sociétés internationales afin d'imposer des législations en faveur de l'avortement, de l'euthanasie et de l'idéologie du genre, « en faisant appel à un faux concept de modernité, en inventant de nouveaux droits fondamentaux et en justifiant des positions contraires au dessein de Dieu ».
« Le Venezuela n'échappe pas à cela – se plaignent les Evêques, en citant des groupes et mouvements faisant écho à cette mentalité contraire à la vie qui ont trouvé un terrain fertile chez certains responsables de différentes idéologies politiques qui, depuis des années, promeuvent des lois qui approuvent ce type d'actions, bien que nous soyons submergés par la pandémie de Covid-19. Le peuple vénézuélien a toujours aimé la vie, ainsi que cela est exprimé dans la Constitution et dans l'ordonnancement juridique, défendant et protégeant la vie humaine, promouvant l'unité de la famille et la dignité de l’être humain.
Les Evêques lancent par suite l'appel suivant : « A tous les catholiques et aux personnes de bonne volonté, nous vous invitons à faire entendre votre voix et à unir vous forces de toutes les manières pour empêcher que ces lois soient approuvées dans notre pays ». Ils soutiennent par suite tous les prêtres, diacres, consacrés et laïcs, les groupes pour la vie et la Pastorale de la famille « à continuer à réaliser des initiatives de sensibilisation au milieu de la population » avec « décision et persévérance », en annonçant l'Evangile de la Vie, afin « d’empêcher l'adoption de ces loirs qui, loin de la centralité de la personne, finissent par imposer une culture de mort, bien éloignée de notre foi et de notre solidarité ».
Dans le texte, parvenu à l'Agence Fides, les Evêques réaffirment que, « à tout moment, tout être humain doit être respecté dans sa dignité, dont proviennent ses droits, surtout les plus fondamentaux de tous, comme le droit à la vie ». Au cours de ces dernières années, poursuivent-ils, il a été tenté d'imposer dans le monde entier une mentalité contraire au droit à la vie, à l'intégrité de la personne humaine et de la famille, au travers de grandes campagnes publicitaires financées par des sociétés internationales afin d'imposer des législations en faveur de l'avortement, de l'euthanasie et de l'idéologie du genre, « en faisant appel à un faux concept de modernité, en inventant de nouveaux droits fondamentaux et en justifiant des positions contraires au dessein de Dieu ».
« Le Venezuela n'échappe pas à cela – se plaignent les Evêques, en citant des groupes et mouvements faisant écho à cette mentalité contraire à la vie qui ont trouvé un terrain fertile chez certains responsables de différentes idéologies politiques qui, depuis des années, promeuvent des lois qui approuvent ce type d'actions, bien que nous soyons submergés par la pandémie de Covid-19. Le peuple vénézuélien a toujours aimé la vie, ainsi que cela est exprimé dans la Constitution et dans l'ordonnancement juridique, défendant et protégeant la vie humaine, promouvant l'unité de la famille et la dignité de l’être humain.
Les Evêques lancent par suite l'appel suivant : « A tous les catholiques et aux personnes de bonne volonté, nous vous invitons à faire entendre votre voix et à unir vous forces de toutes les manières pour empêcher que ces lois soient approuvées dans notre pays ». Ils soutiennent par suite tous les prêtres, diacres, consacrés et laïcs, les groupes pour la vie et la Pastorale de la famille « à continuer à réaliser des initiatives de sensibilisation au milieu de la population » avec « décision et persévérance », en annonçant l'Evangile de la Vie, afin « d’empêcher l'adoption de ces loirs qui, loin de la centralité de la personne, finissent par imposer une culture de mort, bien éloignée de notre foi et de notre solidarité ».
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